En Belgique, plusieurs podcasts se consacrent au cinéma. Ils donnent la parole aux réalisateurs, techniciens et critiques. Des formats comme Arrête ton cinéma !, Le cinéma belge et ses histoires (BX1) ou encore les podcasts de Cinergie offrent un accès direct aux coulisses de la création. Certains sont soutenus par des institutions comme equal.brussels ou la Fédération Wallonie-Bruxelles. Coup de projecteur sur ceux qui ne font pas le cinéma mais qui en parlent !
Le podcast, une nouvelle scène pour le cinéma belge
En Belgique francophone, le podcast se développe à grande vitesse, porté par des radios publiques, des institutions culturelles, mais aussi des indépendants passionnés. Le cinéma y trouve naturellement sa place. Loin des analyses critiques classiques ou des simples bandes-annonces, ces formats longs permettent d'explorer les dessous des productions, de donner la parole aux acteurs de l’ombre et de documenter l’univers du film avec une liberté de ton inédite.
Cette profusion de contenus génère aussi un besoin d’organisation, notamment pour les créateurs de podcasts eux-mêmes. Enregistrer des heures d’interviews, extraire les moments clés, structurer une narration audio : autant de tâches facilitées aujourd’hui par des outils comme la transcription audio en texte en ligne. Cela permet de convertir automatiquement les paroles en texte. Un gain de temps précieux pour rédiger des résumés, alimenter des archives ou préparer une publication multilingue – un enjeu important dans un pays comme la Belgique où le cinéma se vit en plusieurs langues.
Trois podcasts belges qui font rayonner le 7e art
Arrête ton cinéma ! – Quand les femmes prennent le micro
Créé par la réalisatrice Véronique Jadin, ce podcast donne la parole aux femmes qui travaillent dans l’industrie du cinéma en Belgique. Du montage au casting, de la production à la réalisation, chaque épisode explore un métier, un parcours, un point de vue. Le projet est soutenu par equal.brussels et l’Éducation permanente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ce qui permet de traiter les sujets sans filtre et avec une vraie profondeur. « Arrête ton cinéma ! » n’est pas seulement un podcast : c’est un espace d’expression essentiel dans un secteur encore marqué par des déséquilibres structurels.
Le cinéma belge et ses histoires – L’envers du décor sur BX1
Produit et animé par la journaliste Maëlle Grand Bossi, ce podcast diffusé par la chaîne bruxelloise BX1 propose une plongée dans les coulisses du cinéma belge. Chaque épisode s’articule autour d’un film récent et d’un invité qui y a contribué. On y entend notamment César Diaz parler de "Nuestras Madres", ou Delphine Girard raconter la genèse de "Une sœur". Le format court (20 à 30 minutes) le rend facilement accessible et le ton conversationnel séduit aussi bien les curieux que les professionnels.
Les podcasts de Cinergie – Au cœur des métiers du cinéma
Le site Cinergie.be, bien connu des amateurs de cinéma belge, a enrichi sa ligne éditoriale avec des podcasts au format sobre mais efficace. On y découvre des entretiens avec des scénaristes, des ingénieurs du son, des chefs opérateurs ou des réalisateurs confirmés. Ces capsules, souvent enregistrées en marge de festivals ou de tournages, mettent en lumière des voix rarement entendues, avec un souci d’authenticité. La diversité des profils abordés illustre la richesse de l’écosystème cinématographique belge, loin des clichés ou des figures attendues.
Ce que les podcasts apportent au cinéma belge
Ce qui frappe dans ces productions, c’est leur capacité à prolonger l’expérience cinématographique. Les podcasts ne se contentent pas de commenter les films : ils les enrichissent. Ils permettent d’entrer dans les processus de création, d’entendre les doutes et les choix des auteurs, d’explorer des contextes sociaux ou politiques liés aux œuvres. À travers ces récits parlés, le public redécouvre le cinéma sous un autre angle : plus intime, plus incarné, souvent plus engagé.
Cette dimension audio offre aussi un levier important pour la médiation culturelle. Des écoles, des cinémathèques ou des festivals belges s’en servent pour accompagner leurs programmations. Des podcasts sont écoutés en amont de projections, ou proposés comme compléments pédagogiques. Cela crée une boucle vertueuse entre production, diffusion et éducation à l’image. Dans un pays où le financement du cinéma passe aussi par la sensibilisation du public, cette hybridation entre le grand écran et l’audio constitue un atout majeur.
Créer et partager : les outils derrière les podcasts
D’un point de vue technique, produire un podcast n’a jamais été aussi simple. Mais bien le diffuser et le rendre accessible demande des ressources. Pour les professionnels comme pour les amateurs, les logiciels de montage, d’hébergement et de transcription sont devenus incontournables. La possibilité de générer automatiquement un texte à partir d’un enregistrement facilite le travail des journalistes, des chercheurs, mais aussi des traducteurs et des archivistes. C’est aussi une condition d’accessibilité pour les personnes sourdes ou malentendantes, qui peuvent ainsi accéder aux contenus autrement que par le son.
Certaines structures intègrent même ces transcriptions dans leurs bases de données, rendant les contenus audio consultables par mots-clés. Cette dimension documentaire est précieuse pour les institutions culturelles qui souhaitent conserver la mémoire des créations audiovisuelles. Là encore, la frontière entre le cinéma, le son et l’écrit s’estompe, au profit d’un partage plus large et plus fluide des savoirs.
