Le 27 novembre, le réalisateur Michel Hazanavicius, oscarisé pour « The Artist », dévoilera en Belgique « La Plus précieuse des marchandises », une adaptation animée du conte poignant de Jean-Claude Grumberg, publié en 2019. Ce film, d’une durée d’1h21, réunit émotion, réflexion et esthétisme pour offrir une vision lumineuse d’un contexte historique pourtant sombre : celui de la Shoah.
Plongeant le spectateur dans un univers de conte, le récit débute par la vie d’un pauvre bûcheron et d’une pauvre bûcheronne dans une forêt isolée, où famine et guerre rendent chaque jour plus difficile. Leur destin bascule lorsque la bûcheronne recueille un bébé, jeté d’un train en route vers l’horreur. Ce geste d’amour inconditionnel, défiant la peur et le désespoir, montre les plus grandes forces humaines : la résilience et l’espoir.
Hazanavicius s’approprie l’univers de Grumberg avec délicatesse, optant pour l’animation comme medium pour maintenir une distance respectueuse avec la tragédie évoquée. En travaillant sur une esthétique inspirée des gravures et des estampes, il dépeint un monde stylisé et poétique. Les croquis préparatoires réalisés par Hazanavicius lui-même participent à cette vision unique, rendant l’expérience immersive et visuellement captivante.
Porté par un casting vocal exceptionnel, le film bénéficie des talents de Jean-Louis Trintignant (narrateur), Denis Podalydès (Gueule cassée), Grégory Gadebois (le bûcheron) et Dominique Blanc (la bûcheronne). Ces voix confèrent une dimension intime et touchante à cette fable universelle.
Malgré la gravité du sujet, « La Plus précieuse des marchandises » ne s’abîme pas dans l’horreur. C’est un film solaire, célébrant la vie et l’humanité, tout en honorant les Justes. Cette histoire transcende le contexte historique pour s’adresser à toutes les générations, rappelant la puissance du courage et de l’amour parental.
Sous-tendu par la musique envoûtante d’Alexandre Desplat, ce chef-d’œuvre animé promet d’émouvoir et d’inspirer les spectateurs. Entre le conte et la mémoire, Hazanavicius livre un film profondément humaniste, vibrant d’espoir et de beauté. Une œuvre à ne pas manquer.