Moon - Chronique Cinema

'LE MEILLEUR FILM DE SCIENCE-FICTION DEPUIS LES ANNEES SEPTANTE!' C'est ce qu'on pouvait lire en majuscules dans la plupart des magazines américains lorsque ce premier long métrage du réalisateur publicitaire Duncan Jones est sorti dans ce pays. C'est peut être un peu fort mais, à une époque où d'insupportables absurdités à la 'Transformers' font honte au genre, ce n'est pas bien difficile de décrocher la couronne de la scifi. 'Moon' est un incontournable pour les fans de tout ce qui touche à l'extraterrestre, mais il ne s'agit pas pour autant du véritable classique dans le genre d'un 'Blade Runner'. Les effets spéciaux (de la vieille école, pas les effets numériques invraisemblables) sont tout simplement un délice et les prestations d'acteur de Sam Rockwell et Kevin Spacey sont à classer parmi les meilleures de leur carrière. L'acteur de 'Frost/Nixon' est le seul à pouvoir jouer de la sorte le désespoir et le regret (et sans devoir cacher son sens de l'humour), tandis que le gagnant d'un Oscar pour son rôle dans 'American Beauty' parvient, grâce à sa voix, à recréer d'avantage d'émotions chez le robot Gerty que l'acteur wallon moyen dans un film en 'live action'. Le grand hic, c'est l'histoire qui tient sur un bout de serviette en papier : un homme se réjouit de la fin de sa mission solitaire sur une base lunaire lorsqu'un personnage mystérieux fait son apparition. Elle finit par lasser au bout d'un petit temps. Ce film peut être comparé à un épisode de 'La quatrième dimension', tiré en longueur, mais rehaussé d'un petit côté pseudo-philosophique.