Stop, ou encore? Harrison Ford a décidément du mal à échapper aux licences qui ont fait son succès. Mais dans cet opus des aventures d'Indy, l'acteur a pu ajouter du piment au personnage, qui malgré son succès légendaire, n'échappe pas à l'épreuve du temps. Cela vaut-il la peine de retrouver cet archéologue pour un baroud d'honneur?
D'emblée, la vieillesse est assumée comme un des thèmes du film. Mais l'hommage ne fait pas le scénario, et il faut donc pouvoir enchaîner avec une intrigue digne de ce nom. Là où dans Le Réveil de la Force, l'on nous servait un réchauffé de la Guerre des étoiles, ce nouvel Indiana Jones a au moins le respect de nous proposer une chasse au trésor originale, à défaut d'être palpitante. A-t-on oublié que le bonheur des tombeaux, des puzzles et autres boules roulantes venaient de la tension que ces éléments pouvaient provoquer? À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, comme dit le proverbe.
Heureusement, la prestation de Phoebe Waller-Bridge (héroïne irrévérencieuse de Fleabag, qu'on ne peut que vous conseiller) relève le niveau, servie par des répliques cinglantes et une bonne dose d'humour. De quoi rendre le personnage d'Helena attachante et inspirante, ce qu'il fallait pour relever le film et nous le faire apprécier pour ce qu'il est : un divertissement de type montagne russe sans prise de tête. Car si Papi Ford fait de la résistance, c'est avant tout parce qu'à Hollywood, on manque d'idées et de nouveaux projets.
Cela dit, si l'on peut revisiter Indiana Jones avec une nouvelle héroïne, et partir à la conquête des tombeaux aux côtés d'une britannique charismatique. Attendez, on me fait signe dans l'oreillette que Lara Croft serait en chemin...
Indiana Jones et le Cadran de la destinée sort en salles le 28 juin