"Bac Nord", les dérives de la police filmées du côté de l'uniforme - Actu Cinema

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Les dérives de la police vues du côté de l'uniforme: à rebours de nombreux films sur les quartiers sensibles, "Bac Nord", en salles mercredi, plonge dans une affaire qui a fait vaciller la police marseillaise, en adoptant résolument le point de vue des fonctionnaires. 

Signe de l'intérêt que suscitent les fictions autour de la cité phocéenne, ce thriller nerveux, présenté hors compétition en juillet à Cannes et porté par un trio Gilles Lellouche, Karim Leklou et François Civil en "baqueux", a été acheté par Netflix pour une diffusion hors du territoire français. Le réalisateur Cédric Jimenez s'inspire une nouvelle fois de la chronique judiciaro-policière à Marseille, après "La French" (2014), qui revenait sur l'ascension du mafieux Gaëtan Zampa dans les années 1970 et l'assassinat du juge Michel, mais se met cette fois dans la peau de trois policiers de la Bac Nord.

Cette unité, portée aux nues pour ses résultats en matière de lutte contre la délinquance, a fini par être dissoute après la révélation d'une série de vols de drogue ou d'argent, en marge d'interventions dans les cités de la ville. Ses victimes? Des petits trafiquants de cannabis le plus souvent, à qui étaient dérobés billets ou barrettes de shit. Près de dix ans après les faits, l'affaire, remontée jusqu'au ministre de l'Intérieur de l'époque Manuel Valls, a donné lieu à un premier procès qui s'est conclu par sept relaxes et des peines avec sursis pour onze prévenus, jugement dont le parquet a fait appel en mai. Le film a été tourné avant cette décision, et adopte la ligne défendue par les policiers mis en cause: les dérives sont le résultat de la politique du chiffre entretenue par la hiérarchie dans ce qui était, au niveau des statistiques, "la meilleure Bac de France". "Je suis trois personnages qui ont vécu pendant des mois cette histoire, telle que eux l'ont vécue, telle que eux me l'ont racontée", a expliqué le réalisateur à l'AFP pendant le festival.

"Je ne pense pas que Bac Nord soit un film +pro-flic+ ni +anti-flic+". A un journaliste qui l'interrogeait en conférence de presse sur le fait de savoir si son film n'était pas une caricature des cités - pour n'en garder que la violence -, le réalisateur a répondu: "on raconte la colère parce qu'on est avec des policiers qui ont affaire à des dealers, des délinquants, pas à l'ensemble de la population des quartiers nord". (Belga / Belga)

 

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