Les intranquilles, 'une énorme déclaration d'amour à mes parents' - Actu Cinema

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L'équipe du film "Les intranquilles" du Belge Joachim Lafosse a foulé le tapis rouge du Festival de Cannes vendredi soir dans le cadre de la projection officielle du long métrage, retenu en compétition. Avec ce film très personnel, qu'il considère comme une "énorme déclaration d'amour" à ses parents Joachim Lafosse signe sa 4e participation cannoise. 

Dans "Les Intranquilles", les acteurs français Leïla Bekhti et Damien Bonnard incarnent un couple dont le quotidien est bouleversé par la bipolarité de l'un d'eux. "Je suis super heureux d'être ici à Cannes. Ce sont les Jeux olympiques des cinéastes. C'est une fierté pour un réalisateur", souligne Joachim Lafosse. "Venir faire découvrir le film dans la plus belle salle du monde, avec ces producteurs que j'ai adorés et avec qui je faisais pour la première fois un film, avec ces acteurs que j'ai aimés comme je n'ai jamais aimé des acteurs, qui plus est dans une année où il y avait une importante concurrence, c'est incroyable."

Habitué de Cannes, Joachim Lafosse revient avec un film qui "ose la complexité mais de manière accessible". "J'ai l'impression que c'est mon film le plus sensible. Je n'avais jamais parlé de l'enfance J'ai abordé l'adolescence, j'ai beaucoup parlé de couples adultes, mais de l'enfance jamais", poursuit-il. Avec "Les Intranquilles", Joachim Lafosse livre une oeuvre très intime. "Ce n'est pas la première fois que je m'inspire autant de ma vie personnelle mais c'est la première fois que je le fais de cette manière-là avec cette sensibilité-là", relève-t-il. "J'ai rêvé de ce film depuis 35 ans. C'est miraculeux d'arriver à en faire un bon film. Je ne dis pas que j'ai tout réussi mais, moi, j'en suis heureux en tout cas." Le choix de confier les rôles principaux à Leïla Bekhti et Damien Bonnard s'est fait lors de la lecture du scénario. "Quand je les ai entendus me parler de leur lecture. Je me suis dit: 'on parle de la même chose et on va faire un bon film ensemble'(...)", se rappelle Joachim Lafosse, qui pointe la justesse avec laquelle les acteurs lui ont parlé de ce qu'il avait écrit. Quant à la question de savoir comment il se sent face à la possibilité de remporter la Palme d'or, le cinéaste répond :"Cannes c'est formidable pour la visibilité du film. La gloriole personnelle de Cannes, il faut par contre relativiser. On en redescend très vite. Ça donne peut-être confiance aux gens d'encore faire un prochain film avec moi. Mais il faut rester lucide. Il ne faut pas s'emballer." "S'il n'y a pas de prix, c'est déjà formidable. Cela ne doit pas gâcher la fête", assure-t-il. "Etre dans les 24 films retenus sur 2.000, c'est fou. Si on a un prix, c'est super. Mais une oeuvre d'art est avant tout là pour nous faire plaisir, nous emmener, nous faire réfléchir, nous émouvoir."

Par le passé, le cinéaste avait déjà marqué les esprits à plusieurs reprises sur la Croisette. En 2012, il avait ainsi présenté "A perdre la raison" dans la section "Un certain regard", qui avait valu un prix d'interprétation féminine à Emilie Dequenne. A deux reprises, il avait également été retenu pour la Quinzaine des réalisateurs, avec "Elève libre" en 2008 et "L'Economie du couple" en 2016. Jamais en manque d'idées, le réalisateur planche actuellement sur son prochain film "Le fils de la loi", qu'il écrit notamment avec Thomas van Zuylen et Camille Kouchner et qui se tournera l'été prochain. (Belga / Belga)

 

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