Le court métrage "L'enfant salamandre" du Belge Théo Degen a été projeté mercredi à Cannes dans le cadre de la Cinéfondation, section dédiée aux films étudiants. Film de fin d'études réalisé pour l'Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (Insas), "L'enfant salamandre" plonge dans la vie de Florian, un adolescent qui pense pouvoir communiquer avec les morts par l'intermédiaire du feu. Cette obsession en fait la risée de son village, perdu dans la campagne belge. Un jour, à force de s'entendre dire qu'il est un monstre, Florian en devient un. "C'est un film un peu fantastique, original dans la forme, qui permet de rendre réel sur l'écran les croyances que j'avais quand j'avais 14 ans, que je me suis fabriquées à une époque pour m'en sortir dans le trauma dont parle le film", souligne Théo Degen. "Être à Cannes, ça ouvre énormément de portes", se réjouit le jeune cinéaste. "J'ai commencé à rencontrer des producteurs, des productrices. Ici, je rencontre pas mal de producteurs plutôt français. En Belgique, à l'annonce de la sélection, j'ai eu quelques rendez-vous avec des sociétés de production belges. On m'a proposé de soumettre des projets." Chaque année, quinze à vingt courts et moyens métrages sont présentés par des écoles de cinéma du monde entier à la Cinéfondation. "C'est l'Insas qui soumet tous les films de fin d'études automatiquement", explique Théo Degen, qui se dit chanceux d'avoir pu compter sur tous les membres de son équipe, avec lesquels il compte bien continuer à travailler à l'avenir. (Belga / Belga)