Amerrika - Chronique Cinema

Les aventures de cette maman palestinienne un rien naïve mais au si grand coeur et son fils adolescent dans la lointaine Amérique ne nous apprendront pas grand-chose, mais elle passionnent jusqu'à la dernière minute. Un résultat qui doit beaucoup à l'interprétation magistrale du personnage principal, Nisreen Faour, qui parvient à donner force et personnalité à un personnage qui aurait facilement pu être montré comme une cruche. La réalisatrice Cherien Dabis, elle-même fille d'un couple d'expatriés palestino-jordaniens mérite une palme car elle parvient à garder sous contrôle les aspects les moins efficaces de son histoire, et ne s'en tire pas par une simple esquisse noir et blanche. On pourrait peut-être lui reprocher de présenter la situation d'ensemble sous un jour trop rose, mais sans plus. 'Amerrika' (le film s'appelle en réalité 'Amreeka', mais le distributeur belge a trouvé cela trop incompréhensible pour des spectateurs non-anglophones)ne renverse rien, mais il est également bien plus charmant et drôle qu'attendu. Une parabole légère qui ne veut pas obligatoirement nous faire totalement déprimer, ça peut aussi exister.