Mostra de Venise 2020 : Jours 1 & 2 - Actu Cinema

   - 

Il a démarré pour nous par la vision du film d’ouverture, l’italien LACCI (lacets en français mais qui devrait être traduit par Les liens comme le roman dont il est adapté). Daniele Luchetti a donc choisi d’adapter à l’écran le succès de Domenico Starnone qui raconte les troubles vécus par un couple après que monsieur ait trompé madame. La séparation, avec les enfants au milieu, va évidemment mal se dérouler. La force du film est de ne pas se concentrer uniquement sur cette séparation au moment où elle a lieu. En effet, le point de vue des protagonistes des années plus tard vient apporter une prise de recul salutaire, tout comme celui des enfants près de 30 ans après les faits.

Il s’agit du style de film dont on n’attendait pas grand-chose mais qui surprend par son approche et sa sensibilité. Sortira-t-il sur nos écrans ? Rien n’est moins sûr mais c’est tout le mal qu’on lui souhaite.

Après un interlude consacré au jury du festival, place au second film du jour : THE BOOK OF VISION. Il s’agit du premier film de fiction de Carlo Hintermann, producteur de THE TREE OF LIFE de Terrence Malick qui lui rend la pareille en produisant le film d’Hintermann. Cette co-production belge, en partie tournée chez nous, faisait l’ouverture de la sélection parallèle de la Semaine de la critique. THE BOOK OF VISION raconte l’histoire d’Eva, jeune femme ayant abandonné sa carrière pour étudier l’histoire de sa médecine et s’interroger sur son propre corps et sa maladie. En parallèle, on découvre la dualité entre médecine ancienne et moderne du XVIIIe siècle.

Emmené par la néerlandaise Lotte Verbeek, Sverrir Gudnason et le bien connu Charles Dance, cette fresque aux allures fantastiques ne parvient jamais à passionner malgré son sujet intrigant. Mise en scène assez pauvre, jeu d’acteur parfois balbutiant, doublage en VO assez perturbant voire ridicule, la liste des défauts est longue.

La journée s’est terminée sous de meilleurs augures avec l’indien MILESTONE, film qui fait le portrait d’un chauffeur souffrant du dos dont la carrière est mise à mal par l’arrivée d’un jeune nouveau et qui, en parallèle, doit subir les conséquences du suicide de son épouse en devant compenser sa famille. C’est un portrait touchant d’un homme perdu qui va tenter tant bien que mal de régler ses différents problèmes mais la tâche sera loin d’être facile. Le résultat est plutôt agréable, le metteur en scène jonglant bien entre les 3 problèmes principaux et donc les trois arcs narratifs. Il jouit d’un casting impeccable et réussit à marquer les spectateurs au travers de quelques plans assez mémorables.

Le lendemain, place à l’un des petits événements du festival, le court-métrage de Pedro Almodovar avec Tilda Swinton : THE HUMAN VOICE. Le tournage du film a démarré le 16 juillet dernier seulement et le voici déjà présenté à la Mostra, qui a profité de l’occasion pour rendre hommage à Tilda Swinton. Le film est librement inspiré de la pièce de théâtre de Jean Cocteau LA VOIX HUMAINE et montre une femme en détresse au téléphone avec son ex conjoint. L’univers visuel du réalisateur espagnol et Tilda Swinton étaient faits pour se rencontrer et heureusement que cette rencontre s’est produite tant le résultat est parfait. Reste à espérer qu’il sera montré dans différents festivals, de courts-métrages principalement mais on ne doute pas que ce sera le cas.

Place ensuite au nouveau film de Nicole Garcia, AMANTS. Il met en scène Pierre Niney, Stacy Martin et Benoit Magimel dans un triangle amoureux intense. S’il possède quelques facilités et moments un poil trop guimauve, AMANTS est porté par un solide trio de comédiens. Il ne fait nul doute qu’on devrait le voir prochainement dans nos salles.

Ne manquez pas notre critique complète du film (ici) et, prochainement, nos interviews de Pierre Niney et Stacy Martin.

Enfin, place à deux derniers films pour conclure la journée. Le premier s’appelle THE DISCIPLE, film indien sur lequel je ne m’étendrai pas vu que je suis parti après une heure. Le second s’appelle GAZA, MON AMOUR, film palestinien qui parle d’un homme soixantenaire ayant repêché une statue antique dans la mer et qui va le cacher aux autorités portuaires. Dans le même temps, il a le désir de se marier et va donc courtiser une vendeuse de textile.

C’est joli petit film touchant dont la grande force est son casting, emmené par Salim Daw dans le rôle principal et l’immense Hiam Abbass (connue notamment pour son rôle de Marcia dans la série SUCCESSION). C’est rafraichissant de voir des œuvres de pays dont on ne voit jamais les films dans nos salles et, pour certains, on espère qu’ils trouveront leur public.

 

 Avis

 Toute l'actualité cinema

The Fall Guy : Ryan Gosling est un homme qui tombe à pic ! - Actu
Actu

The Fall Guy : Ryan Gosling est un homme qui tombe à pic !

La célèbre série d'action des années 80 s'offre un coup de jeune dans une adaptation au cinéma signée David Leitch (Bullet Train). C'est l'occasion de retrouver l'emblématique Colt Seavers qui reprend du service sous les traits de Ryan Gosling accompagnée au casting par la sublime Emily Blunt.... Lire la suite...

Newsletter
Inscrivez-vous à notre newsletter: