Venise 2019 - The Painted Bird - Actu Cinema

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Il y a des films dont on ne sait absolument rien ou si peu de choses avant de les voir en festivals. THE PAINTED BIRD, troisième film de Václav Marhoul, est de ceux-là. Ne rien savoir d’une oeuvre est plutôt une bonne chose mais, après une première de Mostra aussi rythmée, vouloir se taper un film tchèque en noir et blanc de 3h, il faut le vouloir ! Mais, la beauté des festivals, c’est l’opportunité de pouvoir vivre des séances particulières voire marquantes. Autant dire directement qu’à ce niveau là, on n’a pas été déçu.
 
Avant de vous lancer dans la vision de THE PAINTED BIRD, faites une liste des choses que vous êtes incapables de voir à l’écran. Avec un peu de chance, vous pouvez cocher toutes les cases de votre liste. Ultra violence, viols, pédophilie, zoophilie, misogynie, antisémitisme, racisme, tout est présent. Bref, s’il fallait résumer le film en un mot, ce serait trash. 
 
L’histoire, adaptée du livre de Jerzy Kosinski, est assez simple à résumer. C’est celle d’un petit garçon dont on ne connait pas le nom qui va vire enfer après enfer. Suite à l’incendie de la maison de celle qu’on suppose être sa grande-mère ou garante, il va se retrouver à errer de village en village et enchainer les mauvaises rencontres. Sur sa route, il va croiser de tout. Principalement des personnes d’apparence gentilles mais excessivement méchantes en privé mais aussi des soldats nazis et communistes. On est dans les années 40, en pleine Seconde Guerre Mondiale et, le petit garçon est dans une très mauvaise posture.
 
Abject, c’est le commentaire d’un journaliste après la projection. Enfin, après l’heure de film qu’il a vue. Plusieurs séquences ont fortement dérangés les festivaliers et, une en particulier a fait partir une trentaine de spectateurs. Clairement, ce n’est pas un film pour tous. C’est vraiment trash, tant d’un point de vue moral qu’au niveau physique. Toutes les horreurs du monde sont présentes.
 
Le livre, qui date de 1965, raconte la vision de la guerre vue depuis les yeux d’un petit garçon. Toute la violence évoquée est donc compréhensible. Toutes les critiques sur le fond du film ont déjà été faites à l’égard du livre il y a bien longtemps, nul ne sert donc d’épiloguer là-dessus. Les spectateurs qui accepteront d’être bouleversés le seront, les autres quitteront la salle. Au delà de ses événements terribles, le film possède tout de même des qualités intrinsèques. Cela commence par ce sublime noir et blanc filmé en 35mm. Au niveau des plans, on ne peut qu’apprécier le talent de Václav Marhoul. Il y a quelques images particulièrement superbes, d’une grande force. Enfin, il y a un casting international particulièrement impressionnant, de Stellan Skarsgard à Udo Kier en passant par Harvey Keitel ou Barry Pepper. La révélation, c’est évidemment le jeune inconnu Petr Kotlar. Il est partout, tout simplement sensationnel. Il a eu le courage de relever ce défi particulièrement relevé avec brio. Chapeau !
 
THE PAINTED BIRD va diviser et a déjà divisé les festivaliers présents à Venise. C’est une oeuvre particulièrement difficile et éprouvante dont on ne sort pas indemne. Les spectateurs, tout comme le personnage principal, prennent des coups. Et ils sont d’une extrême violence. A ne pas mettre devant tous les yeux.
 

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