Mis à part deux épisodes inutilement "bizarres" et pseudo complexes, Castle Rock constitue un cas intéressant et atypique de série. Créée par ces messieurs Sam Shaw (Masters of Sex) et Dustin Thomason (Lie to Me), elle associe également les noms de Stephen King et de J.J. Abrams, tous deux producteurs exécutifs.
De ce bouillon créatif émerge une sorte "d'hommage" à l'œuvre du maître du roman d'horreur et épouvante, mêlant de constantes références à sa bibliographie pléthorique (Cujo, Shawshank, Ça …) afin de générer une sorte de carte mentale bipolaire de l'univers de King. On retrouve ses obsessions : la question autour du mal, les territoires sacrés, la folie, etc.
Je ne vous en dirai pas plus, je vous recommande juste cet essai fort intéressant!
Cote : 7,5/10 Bonus: Featurettes…
Quand Jim Carrey - de retour en grâce artistique - croise le chemin de Michel Gondry sur l'initiative de Dave Holstein, (scénariste sur des séries telles que Weeds ou The Brink), le résultat est joliment déconcertant. Kidding narre le drame personnel de Jeff alias "Mister Pickles", un animateur de show télévisé pour enfants… en pleine dépression suite à événement horriblement douloureux qui le torture, et fait exploser son noyau familial.
Kidding évoque avec fulgurance et justesse un questionnement métaphysique et existentiel profond tournant autour de la bonté et de la bienveillance (de la naïveté?) dans un mode particulièrement cruel.
Cote : 8/10 Bonus: Featurettes…
Une mini série produite par la BBC, basée sur un roman de John le Carré, réalisée par Park Chan-Wook (Stoker), et portée par les jeux d'acteurs d'Alexander Skarsgård, Michael Shannon et Florence Pugh, ça donne envie! En gros le récit de The Little Drummer Girl gravite autour de Charlie, une actrice qui va faire une rencontre déterminante la menant sur la voie de l'espionnage et du terrorisme international. Un rien en deçà de ce que l'on aurait pu attendre, mais de haut vol malgré tout!
Cote : 7/10 Bonus: Featurettes…
Encore une adaptation : Sharp Objects, nous passons ici de John le Carré à Gillian Flynn, auteur de Gone Girl. Du côté de la réalisation c'est le québécois Jean-Marc Vallée (Dallas Buyers Club, Big Little Lies) qui s'y colle. Un joli pédigrée de base, agrémenté par la présence de la superbe Amy Adams / Camille Preakes, plongée en plein drame psychologique suite à un retour sur ses terres natales… un lieu chargé de menaces psychologiques pour elle, notamment "incarnées" par sa mère. Journaliste de son état, elle doit couvrir le meurtre de deux adolescentes. Le début d'une descente aux enfers s'amorce rapidement, et nous entraîne dans un thriller psychologique excellement bien troussé.
Cote : 8/10 Bonus: Featurettes…
Derrière un packaging un peu craignos, se cache une série Marvel (TV pas M.C.U.) qui avait du potentiel. Sorte de rejeton des X-Men, The Gifted nous plonge donc au cœur de l'univers des mutants, et de leur persécution par les agents du gouvernement. Pas de chance, The Gifted n'aura pas eu le droit de trouver ses marques afin d'affiner le tir et de rectifier les défauts, la série a été annulée après la seconde saison. Mais que cela ne nous empêche pas de jeter un œil sur une première saison inégale, mais pas inintéressante.
Cote : 6,5/10 Bonus: Featurettes…
En bref :
- Quelle misère cette adaptation télévisée de l'univers de Jack Ryan (pour rappel : création de Tom Clancy). Cette première saison enquille les problèmes : John Krasinski et Wendell Pierce, des acteurs plutôt sympa en général, semblent se demander constamment où ils se trouvent, et pourquoi. La réalisation est molle, les incohérences pleuvent même en plein désert (le seul miracle de la série?), le pro patria gave assez vite, etc. Bref, bof quoi. Comme quoi les séries Amazon Prime passent du pire (Good Omens) au meilleur (Homecoming).
- Brisant un peu le train-train sentimentalo-nœud-nœud des séries se déroulant en milieu hospitalier, post E.R., The Resident tente un peu plus de tension et de noirceur. La série y arrive partiellement, mais les stéréotypes refont surface souvent malgré tout.
