I Feel Good, Nos batailles, The Predator, La nonne, Yéti et compagnie... votre dvd review - Actu Cinema

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Alors que j'étais un fan absolu de l'humour non sensique, carburant au cynisme et au cruel absurde poétique, je n'ai plus trop suivi la carrière de ces messieurs Delépine et Kevern après Mammuth... que j'avais pourtant énormément apprécié. Pourquoi? Je ne me suis jamais trop posé la question, mais du coup, je ne vais donc pas trop jouer la carte de la comparaison. De toute façon I Feel Good mérite bien son "individuation", je me suis même parfois légèrement ennuyé.

Ceci dit, le caractère inégal de cette oeuvre désarçonnante, lui donne un certain cachet. Road movie existentiel et littéral, I feel Good adopte un point de vue "infantile" sur une double crise : celle de l'identité de l'individu dans une société totalement en perte de repères. Lorsque Jaques (Jean Dujardin) débarque dans la communauté Emmaüs où travaille sa soeur Monique (Yolande Moreau), c'est un peu l'intrusion délirante du monde capitaliste fantasmé et sénile qui s'invite dans une utopie collective. Le clash est intéressant, surtout que le scénario louvoie tellement librement, que finalement les petites surprises qui jalonnent ce récit font mouche quasi à chaque fois. Quel coup de fraîcheur aussi que d'avoir réussi à placer devant les caméras des membres de la Communauté Emmaüs de Lescar-Pau... quel cachet.

Alors bon, il faut s'accrocher, certes, mais au final le voyage en vaut la peine.

Cote : 7/10 Bonus: Documentaire Parlons Utopie : un regard sur le village Emmaüs de Lescar-Pau.
 



Amusant finalement que le très lunaire Ryan Gosling incarne ici l'éminent Neil Armstrong, Le premier homme (à avoir posé le pied) sur la Lune. Mais cet acteur particulier, au jeu reposant souvent sur une sorte de performance "à contempler" (dans le sens méditatif), a besoin d'une mécanique cinématographique rutilante pour arriver à porter un film. Les exemples de cette facette lumineuse de sa carrière sont légion (Drive, The Place Beyond the Pines...) mais il arrive que cela bascule parfois du côté obscur, un rien ennuyant. First Man c'est bien, mais la lourdeur de l'aspect dramatique et la réalisation un rien trop calculée déforcent ce long-métrage.

Cote : 6,5/10




Produit notamment par James Wan, La Nonne a fortement divisé, que ce soit du côté des critiques ou des spectateurs. Mais à y regarder de plus près, l'amateur de films d'épouvante un peu trash des années 1970-1980 y retrouvera des caractéristiques du cinéma de cette époque : un scénario tout petitot, des ambiances pesantes, tremplins systématiques aux très nombreux jump scares qui parcourent métronomiquement ce produit de pure exploitation. Il ne faut pas chercher plus loin, en fait, La Nonne renvoie à Death Sentence, que Wan avait réalisé comme un hommage affirmé au "film de Revenge", dans la veine d'un Justicier dans la ville. Même si Wan n'est ici pas aux manettes, mais tapi dans l'ombre, ça reste du cinéma horrifique d'exploitation. Quelque part, La nonne sert à cela : sursauter, renverser du coup un peu de pop corn ou de soda sur son froc ou sur le divan ou encore éventuellement remplir un rôle d'exutoire à émotions refoulées.

Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, loin s'en faut, mais si vous le regardez dans le bon état d'esprit, ce n'est pas la pire proposition que l'on puisse vous faire.

Cote : 7/10 Bonus: Featurettes, scènes coupées...



Bon bon bon, The Cloverfield Paradox se rattache donc à la saga entamée par Cloverfield en 2008, un "found footage" que j'apprécie plutôt bien, suivi en 2016 par 10 Cloverfield, qui percute les écrans avec fracas, et constitue une excellente surprise. Le petit dernier - paradoxalement (c'est juste pour le placer) - ne bénéfice par de l'acquis de ses prédécesseurs (malgré la présence en tant que producteur de J.J. Abrams), et se lance dans un discours ambitieux, mais trop fauché pour que le résultat à l'écran soit réellement intéressant.

Cote : 5,5/10 Bonus: Featurettes...



Réalisé par Guillaume Senez (Keeper), Nos batailles m'a totalement chamboulé. Abordant le sujet de la décrépitude socio-économique par la tradition du drame (familial), il provoque une énorme empathie, tant envers la cause de la lutte ouvrière, que par rapport à ses personnages. Principalement Olivier (Romain Duris, absolument juste et profond), sa femme Laura (Lucie Debay), un prénom très justement choisi, faisant référence à une autre présence absente : celle du Laura de Preminger... mais aussi leurs deux enfants, etc. Ici le spectateur fait face à un empilement d'injustices : la déliquescence des entreprises et des droits sociaux, l'impact que cela provoque sur les travailleurs, leurs amis et la famille. Ici Laura quitte un jour le domicile conjugal sans crier gare, elle ne supporte plus le poids de l'existence (tout contextes confondus) à laquelle elle est confrontée. Elle fuit, loin de ceux qu'elle aime, tellement elle souffre, une décision atroce à prendre. Olivier lui tente ce comprendre, mais y arrive difficilement,  surtout qu'il doit gérer au mieux l'accompagnement de sa fille et de son fils... Je n'en dirai pas plus, je vous le recommande, sans fioritures.

Cote : 8,5/10 Bonus: scènes coupées, scènes-clés commentées, court métrage...



Film casse-gueule, accouché au forceps et à la production houleuse, The Predator ne ressemble pas à grand-chose ! En tout cas si vous vous attendez à un projet sérieux, dans la droite ligne des volets précédents. Barré charcuté au montage, The Predator ressemble à une sorte de gigantesque et couteuse blague. Oui, j'ai beaucoup ri, me demandant parfois si c'était voulu ou non, face à la justesse de cet absurdité. Et puis il y a aussi l'aspect surenchère incontrôlée. Je n'ai pas trop compris ce que je suis censé avoir maté, mais je ne le regrette pas forcément!

Cote : 6/10 Bonus: Scènes inédites, featurettes...



Technique finalement déjà utilisées dans Monstres et Compagnie, Yéti et Compagnie (tiens tiens...) inverse donc les points de vue, et nous place dans la peau du "monstre" découvrant le monde des humains. "Grands pieds" va donc se frotter aux "petits pieds". Mais que cette similitude de pitch ne vous empêche pas de savourer cette histoire au final basée sur un sain message de tolérance.

Cote : 7,5/10



Où se situe la véritable croisade au coeur de Blackkklansman? Du côté des pseudos héritiers Templiers que sont les adeptes du KKK? Dans le combat incessant entre un sujet grinçant et un humour omniprésent? Dans la mise en rapport entre un passé peu glorieux et le présent qui ne l'est pas forcément plus? Spike Lee ne veut pas trancher (des têtes?) et tente surtout de nous narrer de la meilleure manière - pour lui - cette histoire d'infiltration du K.K.K. par un officier de police noir, qui utilise un de ses collègues comme "doublure". Personnellement je suis rentré dans le trip, dans cette sorte de farce excellemment bien troussée, qui m'a d'ailleurs fait reprendre conscience que Spike Lee a toujours été un réalisateur de grand talent. Ca se ressent dès les premières images.

Cote : 8,5/10



En Bref:


- Heureusement pour nous, Dilili à Paris n'échappe pas aux critères de qualité esthétique et scénaristiques propres à l'oeuvre de Michel Ocelot (Kirikou, Azur et Asmar...). Composée de différentes strates morales et culturelles tout en bienveillance, Dilili compose un joli moment pour petits et grands.



- Petit oubli malheureux rattrapé furtivement ici : Solo ne mérite pas sa réputation de purge... bien que réussi pleinement uniquement dans sa première partie. Il faut dire que la production a été ultra chaotique, et que du coup, passer de Phil Lord et Christopher Miller à Ron Howard... c'est le très grand écart, le trop grand même. Film schizophrène, Solo fait rire à souhait pendant un moment, puis s'en retourne enfiler un peignoir et des mules afin de se la jouer un peu beauf. Dommage!


- Johnny English Contre Attaque
... et pourtant il nous avait terrassé d'ennui depuis sa première apparition sur les grands écrans. N'est-ce pas là du harcèlement?


 

 

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