Après 25 ans d’émissions, Strip Tease débarque au cinéma le 21 février. Est-ce un documentaire, ou une fiction ? De l’art ou du cochon ? « Ni juge, ni soumise », ce n’est pas du cinéma… c’est pire.
Depuis vingt-cinq ans, sans commentaire, sans interview, ni concession, « Strip Tease » a déshabillé la France et la Belgique. Cette émission a marqué l’histoire de la télé et provoque toujours des réactions et des débats. On pourrait la réduire à un simple programme de documentaire. Ce serait oublier que la grammaire des épisodes, tout en étant certes, dépendante du déroulement de la réalité, est aussi empruntée au cinéma. Il n’est donc pas étonnant que des réalisateurs reconnus aujourd’hui pour leur talent de réalisateurs cinéma (Joachim Lafosse, Benoit Mariage, etc…) soient issus de l’école « Strip Tease ».
En effet, dans chaque film, qu’il soit court ou long, une histoire se raconte, des personnages changent, sont face à eux-mêmes ou à un conflit, l’histoire leur échappe, nous surprend, nous fait découvrir un milieu, des gens, nous raconte un état du monde, et surtout, dénonce sans artifice la société telle qu’elle est.
Les réalisateurs Jean Libon et Yves Hinant en parlent le mieux :
Pourquoi alors, en restant fidèle à nous-mêmes, n’aurions-nous pas tenté de faire un long métrage « strip-tease » à la « strip-tease » ?
Dans ce film, le fil rouge est devenu la résolution d’un « cold case », une histoire réelle et non résolue depuis plus de 20 ans… Deux prostituées sauvagement assassinées dans de beaux quartiers du centre de Bruxelles.
Le temps est un luxe aujourd’hui pour faire un film. Trois ans pour fabriquer le nôtre, c’était indispensable. Nous avions besoin de temps pour écrire, et apprendre à connaître un milieu, en profondeur. Il nous fallait passer du temps avec les personnages, le temps que les situations changent, et que nous soyons toujours là, au bon moment.
Au fil du temps, dans notre film noir, drôle, cruel et grinçant, s’est dessinée une réalité qui n’a rien à envier à la fiction.??
Un polar cynique et drôle, réhaussé par un personnage central haut en couleur, l’atypique juge Anne Gruwez. Une immersion dans son quotidien qui ne vous laissera pas indemne…