Quelque part coincé entre Brazil (de très loin), les X-Men et American Gods, Legion propose un argumentaire supplémentaire aux réflexions plus philosophiques menées autour de la thématique des mutants dans le monde du comics et du cinéma. De la folie à la découverte d'un pouvoir immense, le héros de Legion passe par tous les états, et casse la baraque. Très étrange tant au niveau de la mise en image que du rythme, cette série n'est pas forcément d'un abord facile.
Cote: 7,5/10 Bonus: Scènes inédites, featurettes…
Et voilà que déboule la dernière saison de Bates Motel… Je vous avoue que je n'aurais pas misé un pet de lapin sur cette relecture et adaptation libre du roman de Robert Bloch, immortalisé auprès du grand public par le Sieur Alfred Hitchcock. Et pourtant, cette préquelle à Psychose fonctionne relativement bien, sans avoir bouleversé l'univers télévisuel pour autant. Savourez avec lenteur et délectation ce dernier crescendo de folie pure.
Cote: 7/10 Bonus: Scènes coupées, bêtisier, featurettes…
Quasi toute la carrière de Guillermon Del Toro repose régulièrement sur des éléments féériques, et le folklore surnaturel, de L'échine du Diable en passant par Hellboy, du Labyrinthe de Pan à Crimson Peak, notre ami mexicain fait ressurgir des mythes archétypaux pour nous parler du monde, de la société, de l'enfance… Riche tout cela, très riche. Pour le moment, si d'une part Guillermo abreuve les adultes en récits de vampires et d'apocalypse, d'autre part il procure un gentil frisson aux enfants avec cette série d'animation produite par Netflix, et sobrement titrée Chasseur de Trolls. C'est fun, bien foutu, et stimule le cerveau des petiots!
Cote: 7,5/10
Tout aura finalement été dit lors des premières saisons de Chicago Fire, Chicago Med et Chicago P.D., les bébés du producteur Dick Wolf qui prennent comme terrain de jeu la Windy City. Pour le reste, ça ronronne beaucoup en cette cinquième saison dévouée au combattants du feu, quatrième saison de dilemme moraux pour la maréchaussée, et deuxième saison pour l'hospitalier. Pas besoin d'être fan pour apprécier un épisode de-ci, de-là, mais nous sommes loin des séries vraiment addictives!
Cote (moyenne): 5,5/10
Je ne citerai pas de nom, mais lors d'une interview que j'ai réalisée il y a quelques temps avec un écrivain (français mais très 'ricain) qui vend ses bouquins par Canadairs entiers, ce dernier a déclaré beaucoup apprécier This is Us. Pour sa qualité scénaristique, son aspect saga, ses personnages. Ces paroles empruntées à un abonné des sorties annuelles en librairie, grand amateur d'histoires au souffle épique, cela en dit long. Scénarisé et produit par Dan Fogelman (Crazy, Stupid, Love), This is Us joue la carte du récit à taille humaine, et de l'émotion, et ce à travers différents destins qui se croisent et se décroisent.
Cote: 7/10 Bonus: Scènes coupées, bêtisier, featurettes…
Beaucoup d'éléments propres à la série The Magicians pourraient filer la coulante à un chat trop curieux : acteurs naïfs bellâtres souvent à la limite des larmes, l'histoire de mondes parallèles bardés de magie (on connaît ça)… Oui, tout cela aurait pu virer dans le kitsch et l'ennui. Mais voilà, The Magicians surprend parfois, prenant des chemins de traverses pourris, mettant en réel danger les protagonistes. Une tension permanente entre la beauté enchantée et les ténèbres hideuses et fourbes. Et ces éléments anxiogènes se renforcent en cette deuxième saison, vu que la Bête se lâche.
Cote: 8/10 Bonus: Bêtisier, featurette…
Remontons le temps, et endossons pantalons à pattes d'eph', taillons les rouflaquettes, et en avant pour 1973. A cette époque, Michael Crichton sévissait déjà en tant qu'écrivain, scénariste et réalisateur. Westworld (Mondwest en "français") c'est sa création, une création qu'il met également en scène. Le résultat est bluffant, inquiétant, porté par l'acteur Yul Brynner alors en vogue. L'histoire vous la connaissez: un parc d'attraction peuplé de robots où tout est possible pour l'humain… un exutoire de luxe qui ne restera pas forcément un havre de paix. La série dérivée (notamment produite par J.J. Abrams) reprend ces éléments de base, et les adapte à notre époque où la cybernétique n'est plus de l'ordre futuriste, et surtout, où les trois lois de la robotique d'Isaac Asimov doivent être révisées. Bref, Westworld n'est pas une relecture docile, mais bien un nouveau monde, sorte de miroir tendu vers notre humanité décadente.
Cote: 8/10 Bonus: Featurettes, bêtisier…
Pourquoi cacher que nous avons des chouchous? Ash vs. Evil Dead en fait partie, et en tête de liste en plus! Bien que moins aboutie que la première, la deuxième saison continue pourtant à faire couler abondamment le sang, à pratiquer avec ferveur le démembrement, et trouve même le temps de causer un peu parternité (merci Lee Majors!)… Tout cela dans un joyeuse ambiance de fin du monde, et un bordel majeur, où tout peut se produire (nous devons même nous autocensurer). C'est fun, et en plus ça va continuer en 2018. Comme quoi la transgression n'est pas systématiquement rembarée… Mais nous aurions beaucoup aimé voir une saison 2 de BrainDead.
Cote: 7,5/10 Bonus: Featurettes, commentaires audio…
En Bref:
Dans les séries abonnées aux suites dans les idées, comme à l'accoutumée, le meilleur côtoie le moins intéressant. Faisons un petit tout d'horizon.
- Voilà, c'est la fin de Pretty Little Liars, tout est dit avec cette intégrale de la 7e saison… Sans jeter des fleurs inutilement, nous tenons à souligner en toute objectivité (alors que PLL, ce n'est pas du tout notre came), que les moyens ont été mis pour que ce grand final soit une apothéose pour le fans. Tant mieux pour eux…
- Malgré leur adultère mal vécu par leurs partenaires respectifs et un meurtre non élucidé, Noah (Dominic West) et Alison (Ruth Wilson) se bécotent toujours avec passion. Une passion pour laquelle il faudra se battre, car rien ne sera simple en cette deuxième saison de The Affair.
- Toujours haletante, la deuxième saison de The Code nous immerge un peu plus dans le hack et le darknet. Geek ou pas geek : régalez-vous!
- Sixième saison pour Homeland… Et Carrie n'a toujours pas le droit de souffler un peu. Allez, avouez que, tout comme moi, ça vous fait plaisir!
- Est-ce un signe de saturation, l'âge, où une baisse de qualité générale des productions liées au super-héros… Mais personnellement de Jessica Jones en passant par Luke Cage, Iron Fist ou encore Arrow (ici cinquième saison), nous sommes de moins en moins attirés par ce monde pourtant passionnant. Avouons que seule Gotham tire son épingle du jeu, et que Punisher nous intrigue beaucoup.
