Petits bourges des banlieues ricaines typiques et typées, celles vues dans tellement de séries (Weeds, Desperate Housewives, Breaking Bad…) et films, Sheila et Joel Hammond forment un couple banal, aux envies banales, à la sexualité sans fantaisie… le tout sans pour autant se détester. Leur vie d'agents immobiliers passe, gentiment, en compagnie d'Abby, leur ado en montée de rébellion.
Ce train-train va changer lorsque Sheila "contracte" par accident une maladie peu courante, et plutôt embarrassante: elle devient un zombie. Ce qui implique des sautes d'humeur incroyables, et surtout le fait d'avoir à se sustenter de chair humaine.
Plutôt que d'aborder cela avec sérieux, Santa Clarita Diet opte pour la comédie, tendance vaudeville. Les portes claquent, les voisins s'épient, se manipulent, le sens pratique (tuer pour se nourrir) l'emporte sur la morale (un argumentaire pour les végétariens?), maladresses et quiproquos s'empilent. De prime abord cette série semble totalement réchauffée et naze, mais d'épisode en épisode, le cabotinage de Drew Barrymore (qui a failli y rester suite à un accident sur le plateau) et Thimothy Olyphant, utilisé dans le contexte de l'absurde total, prend sens, et provoque l'envie de zapper d'un épisode à l'autre, sans temps morts! Faut bien que quelque chose survive!