Rares sont les moments que je consacre au format téléfilm, j'ai plutôt tendance à consommer les "films-feuilleton" dans la veine de Show me a Hero ou The Get Down. Allez savoir ce qui m'a poussé à regarder Spectral, une version futuriste du film de guerre à la Black Hawk Down.
Tout commence par des images d'une ville dévastée, nous sommes en Moldavie, un soldat américain se promène seul au milieu des décombres, il a perdu ses frères d'arme. Il porte des lunettes particulières, dites "hyperspectrales", ces dernières lui permettent de détecter une forme aussi humanoïde que fantômatique. Une seconde plus tard, le soldat est mort… Le docteur Clyne, chercheur pour l'armée U.S. est envoyé sur ce front afin de comprendre ce que sont ces mystérieux assaillants.
Voilà pour le contexte de base: la guerre, des ennemis étranges et invincibles, et le futur proche, très proche. Nous retrouvons dans cet écrin pas mal de visages familiers, abonnés aux secondes rôles: James Badge Dale (World War Z, Iron Man 3…), Bruce Greenwood (Mad Men, Captives…), Emily Mortimer (The Newsroom, Ladygrey…)… Toutes et tous se démènent comme de beaux diables pour donner vie à un récit qui ne s'embarrasse pas trop de la logique. Mais qu'à cela ne tienne, sans atteindre des sommets, Spectral se laisse regarder sans ennui, avec même une poignée de passages plutôt accrocheurs. Si vous êtes fans d'effets-spéciaux bien sentis. Du début "intriguant" à la fin qui lorgne vers les mangas militaro-futuristes, vers des productions bourrines à la Doom et autres matrix, ça dépote gentiment. A classer dans la catégorie "œuf sur le plat", soit l'excellent film du lendemain d'une nuit trop courte, ou trop arrosée. Ben quoi, les œufs sur le plat c'est excellent en fin de gueule de bois!