Alors que l'excellent Rogue One prend d'assaut les écrans de cinéma du royaume, Le réveil de la force nous revient en édition spéciale, sous la forme d'un bon gros boitier (un surétui) bien épais (pourvu d'une image lenticulaire), dans lequel vient se caler un coffret 3 disques. Le premier est bien entendu dévoué à la version 3D du film, un modèle du genre grâce à un travail minutieux de décors réels et d'infographie, quasi parfait. Pas moins d'écarquillements d'yeux qu'en salles obscures donc. Les spécificités sonores restent, elles, pareilles. Du côté des bonus, on rajoute une couche avec quelque featurettes consacrées aux bruitages du film, aux "sons de la Résistance", aux costumes et autre sujet sur les différents armes, sans oublier une discussion entre Daisy Ridley et John Boyega. Vous l'aurez compris, voilà l'édition qu'il vous faut jusqu'à la prochaine hyper supra intégrale.
Autre grande source de plaisir, Le monde de Dory nous procure tout autant de fun et de "frissons" que les aventures de son ami Nemo. Pixar n'a – une fois de plus - pas cédé à la suite facile, et vu que nous sommes ici dans un univers bigarré, lumineux, et totalement infographique, la 3D ajoute une couche de bonheur à l'expérience. Pour le reste vous avez pu parcourir les critiques enthousiastes de ce moment à passer en famille, complété ici par des commentaires audio, un court-métrage, et autres featurettes.
Captain America: Civil War tient la route, même lorsque le temps se gâte un peu du côté scénario ou réalisation. N'oublions pas que cet opus constitue un film d'exposition, ouvrant grand la porte sur un arc narratif important de la Marvel: cette fameuse guerre civile, où s'affrontent pro et anti recensement et contrôle des super-héros par le gouvernement. Espérons d'ailleurs que DC Comics suive le mouvement et sorte du bourbier Justice League, pour dépenser un peu d'énergie à une adaptation de Kingdom Come. Mais bref, retour à la Marvel, ne vous privez donc pas de cet énième long-métrage issu de la francise, 2D ou 3D (qui tient toutes ses promesses).
Les victimes de migraines ophtalmiques lourdes devraient peut-être éviter Alice, de l'autre côté du miroir. Nous sommes ici dans une forme cinématographique de l'excès, poussant encore plus loin l'interprétation livrée par Tim Buron des écrits de Lewis Carroll, ça part en tous sens, avec une notion de l'espace complètement folle, amplifiée par une 3D distillant encore plus l'impression de consommation de substances hallucinogènes. Malgré une artificialité volontaire de tous les instants, le réalisateur James Bobin (Burton est ici producteur) parvient à insuffler un rythme soutenu, de l'émotion, etc. Au final, nous avons plutôt apprécié, malgré quelques passages fondamentalement ratés. Scènes coupées, commentaires audio, et facturettes complètent cette expérience curieuse.
Au-delà son évidente prouesse technique, cette relecture du Livre de la jungle possède un charme certain… ce qui n'était pas forcément gagné, vu que Jon Favreau (qui se fend d'un commentaire audio) n'a pas que des chefs-d'œuvres à son actif. Nous passons donc du classique d'animation (1967) à un vision hybride, mêlant le réel et l'irréel, l'incarné et le tout à l'infographie… et cela fonctionne étonnement bien, procurant une autre forme de magie, moderne, surprenante.