Plus tout à fait Lolita, Anna promène son spleen en milieu carcéral, avec un certain fatalisme, du courage et beaucoup de routine. Lorsqu'elle croise Jean, directeur du dernier établissement pénitencier où elle atterrit, le courant passe, trop bien même. De simples conversations en regards complices, de caresses en attouchements, une dangereuse liaison se noue, telle la corde autour du cou…
Ce deuxième film de Pierre Godeau oscille entre délicatesse et léger ennui… Délicatesse d'un amour kamikaze, présenté avec beaucoup de simplicité et d'intimité, et interprété avec justesse par Guillaume Gallienne et Adèle Exarchopoulos. Léger ennui à cause de vices de formes, d'ellipses pas toujours heureuses (surtout dans la première moitié du récit), empêchant une véritable implication du spectateur. Mais si le bilan reste mitigé, Éperdument récolte son quota de bons points pour passer haut la main l'examen.