Show me a Hero, Forever, Fortitude, Togetherness... votre séries review - Critique Cinema

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Tout "série-phage" digne de ce nom ne peut rester de glace à l'évocation d'un projet croisant les talents de David Simon (Treme, Sur écoute…) et Paul Haggis (Crash, Puzzle…). Qu'en pensez-vous?

Nous vous prévenons tout de suite: Show me a Hero constitue l'exemple parfait de mini-série (6 épisodes de 52 minutes) gérée avec la maîtrise d'un long-métrage (dans la veine de True Detective saison 1), soit le terreau parfait pour un produit éminemment addictif.

Basé sur le livre éponyme de Lisa Belkin, lui-même inspiré – partiellement – sur des personnages et faits réels, Show me a Hero nous narre à la fois l'histoire de son anti-héros Nick Wasicsko (Oscar Isaac), un combat politique et social tournant autour de la construction de logements sociaux dans des quartiers habités par la classe moyenne, et aussi une sorte de valse tragique rythmée au métrique de l'ambition. Pas de doute, nous sommes dans l'univers de David Simon.

L'ensemble se base sur un scénario solide, une réalisation rigoureuse et des performances d'acteurs de haut vol (Catherine Keener, Alfred Molina, Winona Rider…)

Série: 8/10 Extras: Making of



Si vous appréciez les personnages aux profils "blizzards", les pentes narratives dangereusement glissantes, ou encore les polars (bi)polaires, Fortitude devrait vous faire plaisir!

Au cœur de la micro bourgade Arctique de Fortitude la majeure partie de la population abrite un passé houleux, sombre. Vu que bien entendu, il est impossible de (sur)vivre en ces contrées hostiles sans abriter une parcelle de masochisme, ou la quête d'un purgatoire! Au milieu du grand désert de neige et de glaces, les alliances, liaisons et intrigues se nouent et se dénouent à la vitesse des changements climatiques constants.

Et croyez-nous, les mystères ne manquent pas à l'appel: meurtres en série, enquêtes multiples et contradictoires, passions imprévisibles... Vous l'aurez compris, rien n'est simple en ce royaume de glace, croyez-en la parole de son gouverneur, "l'impératrice" Hildur Odegard, une manipulatrice de premier ordre.A l'instar de ses majestueux et hostiles paysages, Fortitude ne fait pas dans la dentelle, et oscille entre le polar, le fantastique, le drame ou un humour anthracite. Oui, cette série singulière part dans tous les sens. Et cela fonctionne globalement plutôt bien, surtout grâce aux excès (parfois franchement sanglants) balisant un parcours narratif louvoyant, et des acteurs balèzes: Sofie Gråbøl (

The Killing), Stanley Tucci (Hunger Games), Luke Treadaway (Attack The Block), Christopher Eccleston (The Leftovers).

Vivement la suite, annoncée mais pas encore programmée.

Série: 7/10 Extras: featurettes…



Le Dr Henry Morgan, sorte d'encyclopédie sur pattes au regard acéré, se passionne pour l'étude de la mort, une marotte curieuse, mais en osmose avec son travail de médecin légiste "vedette" pour la police de New York. Mais ne voyez aucun lien entre profession et obsession. Si Morgan analyse avec moult détail l'œuvre de Thanatos c'est pour mieux comprendre sa condition d'immortel. Voilà 200 ans que ce parcours singulier le mène de pays en pays, de guerre en guerre…

Cette routine bien établie se voit perturbée lorsque surgit un étrange personnage, maître dans l'art de la manipulation, et prêt à tout pour faire passer son message au brave docteur: lui aussi est immortel, il traine sur cette Terre depuis 2000 ans, et s'ennuie énormément.

Avouez qu'une énième relecture du mythique Shelrock Holmes (après l'incontournable Sherlock ou le très moyen Elementary) reposant sur les épaules de Ioan Gruffudd (Les 4 fantastique, San Andreas…), ça craint, non?

Je vous l'avoue: le premier épisode de Forever, avec son générique miteux et son jeu d'acteur approximatif, me laissait supposer 22 longs moments d'ennui. Et pourtant le charme agit, sans pour autant vous faire grimper en hurlant de joie aux rideaux, et provoque le syndrome du "pouce compulsif", soit le lancement irréfléchi de l'épisode suivant. Tentez le coup, quitte à perdre 2-3 heures inutilement.

Série: 6,5/10 Extras: Scènes coupées



Des copains de longue date se retrouvent sous le même toit, suite à une galère: sans le sous, Alex se voit éjecté de son logement sans préavis, Brett n'hésite pas à l'accueillir. Oui mais voilà, Brett est marié à Michelle, et tous deux gèrent difficilement leurs deux enfants et la flamme de la passion en berne. De plus, la sœur de Michelle, Tina, décide également de s'inviter. Cela fait beaucoup de monde pour peu d'espace, et une accumulation dangereuse de tensions et de frustrations.

Sorte de Friends pour adultes, Togetherness n'arrive pas à la cheville de son "modèle". Il faut dire que ses géniteurs, Jay et Mark Duplas (Cyrus, The Puffy Chair) effleurent beaucoup de choses, soulevant le moins de poussière possible. Du coup, le spectateur s'ennuie, car au milieu de rares éclats de rires, l'ensemble ne décolle pas vraiment, et reste fort prévisible.

Série: 5,5/10




 

 

 Avis

 À voir aussi sur "Oscar Isaac", "Stanley Tucci", "Ioan Gruffudd", " Sofie Gråbøl" et "Luke Treadaway"...

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