Je ne reviendrai pas sur les nombreuses qualités du fabuleux La Isla Minima, le long-métrage du réalisateur Alberto Rodriguez, défendu avec ferveur en ces pages. Sachez juste que le retrouver en Haute-définition permet de savourer à nouveau la plastique incroyable (vive les arrêts sur image!) de ce thriller noir de noir. Du côté extras c'est un peu juste, mais que cela ne vous gâche pas le plaisir.
Cote: 8,5/10 Extras: Making of (20 minutes)
Étoile filante gracieuse devenue un météore kamikaze, l'investissement absolu d'Amy Winehouse dans la musique n'aura donc pas suffi à sauver cette âme en peine, et ce malgré un succès massif (le poids de trop)... Le réalisateur Asif Kapadia tente de mieux cerner ce personnage unique, à travers de nombreuses archives inédites. Résultat, un documentaire qui s’est ramassé prix sur prix. A ne pas manquer, que vous soyez fans ou non.
Cote: 7/10 Extras: Commentaires audio, scènes coupées (31 minutes), session acoustique inédite, interviews...
En tant que fervent défenseur de la cause Gaspard Noé, j'aurais tellement aimé vous parler avec tendresse de Love, sans m’appesantir sur l'aspect "X" de la chose, finalement de peu d'importance. Oublions également la 3D proche du gros pied de nez. Alors que dire? Qu'un film sur la passion, et ses dérives, vous laissant indifférent, sans empathie, ne peut fonctionner. Sans miracle, Noé nous assène un électrocardiogramme plat, naïf, terriblement naïf. Le problème n'aura donc jamais été les scènes explicites, mais bien le manque de profondeur et d'implicite.
Cote: 5,5/10 Extras: Interview, Scènes coupées.
Peut-être ne connaissez-vous pas l'univers épique de la saga Il était une fois en Chine, une épopée mêlant éléments historiques (la Chine mise à mal par les colons, les exploits de Wong Fei-Hung), l'action démesurée et jouissive, tout le talent martial de Jet Li, et le meilleur du réalisateur Tsui Hark. Cette ressortie en haute définition – sous forme d'un coffret reprenant la trilogie - permettra, je l'espère sincèrement, de combler les aficionados (dont je fais partie), mais aussi de trouver un nouveau public.
Cote (moyenne): 7,5/10 Extras: Featurettes, interview, livret...
Figure fascinante du 7e art, Marlon Brando cultiva mystère et aura sulfureuse durant toute sa carrière. Passant du jeune premier torturé à la gueule d'ange (Un tramway nommé désir) au personnage érotomane (Dernier tanguo à Paris), sans oublier le fascinant Don Vito Corleone (Le Parrain), l'inquiétant colonel Kurtz (Apocalypse Now)... ou encore Jor-El, le paternel de Superman… Listen to Marlon Brando retrace un portrait cinglant, sur base des archives personnelles de l'acteur.
Cote (moyenne): 7,5/10 Extras: Making of
En bref :
- Sinister 2: Film d'horreur ou film horriblement raté? Nous optons pour la seconde solution, tant cette suite massacre principalement le bon sens du spectateur, et crée de la tension uniquement par son manque d'enjeux.
- Exit le caractère baroque, les images exubérantes, les exploits visuels... Tarsem Singh plonge son Renaissances dans les racines d'un cinéma plus posé, classique. Dommage, le résultat reste moyennement convaincant.
- Coller à la même affiche Clive Owen et Morgan Freeman ne suffit pas à faire un bon film. La preuve? Last Knights.
- OK, cette variation sur le classique de Saint-Exupéry (Le Petit Prince) n'a pas à rougir, sans pour autant faire totalement mouche.
