Tout pour le pétrole. Nous avons pu constater à maintes reprises au cours du siècle dernier à quelles catastrophes cet absolu peut mener. En réalité, rien de nouveau sous le soleil: il y a 175 ans, c’était déjà le cas. Sauf qu’à l’époque il ne s’agissait pas d’or noir mais d’huile de baleine. Et que pour l’obtenir, il fallait affronter l’animal dans les mers déchaînées.
In the Heart of the Sea ne nous raconte donc pas seulement où l’écrivain américain Herman Melville a puisé l’inspiration pour son classique, Moby-Dick; or The Whale. Dans le fond, c’est aussi une histoire aux visées économiques. Et quand on voit les tensions entre le capitaine Pollard (fils de famille riche) et son barreur Chase (un simple travailleur) la critique sociale est également présente.
Mais bon, ces points-là restent malgré tout secondaires: ce qui importe surtout pour Ron Howard, c’est le spectacle. Et autant dire que dans le domaine, il s’en sort avec un professionnalisme exemplaire. In the Heart of the Sea ne compte presque pas de défauts, sans pour autant prendre à la gorge.
La seule vraie fausse note n’a en fait pas grand-chose à voir avec le film lui-même. J’ai une fois de plus été obligé de constater que la salle où j’ai vu le film n’était – à nouveau – pas en état d’éclairer suffisamment les images de la projection 3D, ce qui donnait comme impression que l’ensemble se déroulait dans une demi pénombre constante. Pour le moins irritant, surtout quand on sait de quelle grande chaîne de cinémas il s’agit.