Ca fait du bien de se dire qu’un gars comme John Hodge (Trainspotting) a décidé d’écrire un script sur le scandale Armstrong. Si ce n’est qu’on se demande évidemment d’entrée de jeu ce qu’il va bien pouvoir nous apprendre de nouveau.
L’approche de Hodge et de Stephen Frears est très ciblée. On y retrouve tous les éléments dévoilés dans les médias, mais ils y ajoutent leur propre commentaire satirique, sans que l’ensemble ne tourne à la comédie. C’est ainsi qu’Armstrong (Ben Foster) raconte à un moment qu’il a refusé d’utiliser une chaise roulante pour regagner sa chambre d’hôpital, et ce malgré la douleur. Nous apprenons ensuite qu’il n’a en réalité jamais quitté cette chaise roulante. Un petit mensonge parmi tant d’autres qui montrent Armstrong sous un jour très intéressant. Evidemment, Hodge et Frears ne sont absolument pas tendres face au super-héros déchu. Et Foster souligne le côté négatif d’Armstrong à travers son interprétation à la Raging Bull. Mais malgré ce focus sur la corruption d’Armstrong, The Program est principalement une satire médiatique sarcastique.
En ce sens qu’Armstrong et sa bande (vu que leur approche évoque clairement le milieu des gangsters) sont parvenus à berner tout le monde, parce que les médias (à l’exception d’un seul journaliste) se sont refusés à analyser l’affaire de manière critique.