Adil El Arbi, co-réalisateur de "Black" avec Bilall Fallah, regrette les incidents survenus mercredi soir au cinéma Kinepolis à Bruxelles en marge d'une projection de son film. "Nous n'avons pas fait un film pour provoquer de la violence", affirme le réalisateur. "Nous avons travaillé très dur pour réaliser ce film."
"Le problème est peut-être à chercher du côté de Kinepolis", se demande le réalisateur. "Lors des Fortis Film Days, il y a également eu des incidents au Kinepolis en raison d'une trop grande affluence. En tant qu'organisateur, vous devez prévoir que le 11 novembre, jour férié, risque d'être un jour d'affluence. Peut-être que Kinepolis n'est pas à l'aise avec ça. Je ne sais pas. Mais je constate qu'il n'y a pas eu d'incidents dans les autres salles bruxelloises", indique le réalisateur. Selon lui, "c'est peut-être un concours de circonstances qui a mené à ces émeutes. Il y avait peut-être de vrais fauteurs de trouble dans la salle, qui auraient provoqué les mêmes problèmes quel que soit le film projeté. Peut-être qu'il s'agit de jeunes gens frustrés par le fait que le film a été déclaré interdit pour les moins de 16 ans, un système qui est désespérément archaïque et dépassé. Je suggère qu'ils adoptent une palette plus nuancée comme cela se pratique aux Etats-Unis, où il y a moins de polémique au sujet de la classification des films." Mercredi soir, Kinepolis, situé à Bruparck sur le plateau du Heysel à Bruxelles, avait interrompu puis annulé la projection en raison d'incidents dans la salle. Ceux-ci auraient débuté lorsque des spectateurs de moins de 16 ans ont tenté d'assister à la séance, alors que le film leur est interdit. La situation a ensuite dégénéré lorsque des policiers sont entrés dans la salle pour contrôler les billets. Des incidents ont également eu lieu à l'extérieur du cinéma. (Belga / Belga)