Ce film indépendant américain, signé Alfonso Gomez-Rejon – qui a travaillé comme assistant pour Scorsese et Innaritu -, surprend assez vite.
Un protagoniste dont on sait d’entrée de jeu qu’il recherche le status quo et une vie sans vagues, se retrouve catapulté hors de sa situation protégée lorsque sa mère lui impose, par compassion, de rencontrer une jeune fille atteinte de leucémie. Evidemment, lui ne voit pas sa situation de cette manière, comme on peut s’en rendre compte à travers son apport en tant que narrateur. Un narrateur intéressant, soit dit en passant, car il ne semble pas âtre des plus honnêtes. Pas à pas, nous découvrons comment les actes de ce jeune homme vont mettre à mal sa vision philosophique négative de la vie. Un changement qui s’effectue avec tout l’humour nécessaire. L’ado semble ainsi développer une petite obsession pour le réalisateur allemand Werner Herzog, héritage d’un père intellectuel mais passif. Et un peu comme dans Be Kind Rewind, il se lance dans des remakes très personnels de grands classiques.
Durant la dernière demi heure, le réalisateur s’autorise une touche de mélo, mais sa première heure est tellement forte qu’on le lui pardonne sans peine.