Si Le Monde de Nathan était un problème mathématique, on pourrait l'envisager comme suit: les inconnues de son équation sont un peu trop évidentes et sa démonstration, sans être simpliste, utilise une formule par trop éprouvée et quelques facilités carrément limite pour sa résolution.
Ce monde, c'est celui des autistes de génie qui vivent les mathématiques comme vous et moi respirons. Démarrant sur le traumatisme enfantin de Nathan, Morgan Matthews suit son évolution émotionnelle par le biais de ses échanges avec sa mère – bouleversante Sally Hawkins - et avec les participants aux Olympiades de mathématiques auxquelles il participe. Si le réalisateur réussit à traduire visuellement ce voile hermétique entre le monde et son jeune personnage, bien aidé en cela par le talentueux Asa Butterfield, il passe par contre à côté de l'intéressante relation qui se met en place entre la maman dévouée mais rejetée et le prof de math de son fils.
Le scénario et la réalisation suivent avec trop de précaution le cahier des charges d'un feel good movie dont la résolution fera sans doute chavirer les cœurs.
Le monde de Nathan: Rain Math