Course à la mort - Chronique Cinema

Lorsqu'en 1975, Roger Corman produisait avec à peine 300.000 dollars son 'Death Race 2000', ça a donné lieu à une histoire à la 'Grand Theft Auto', une course où les participants marquaient des points en écrasant des piétons. Pour le remake, le réalisateur Paul W.S. Anderson a opté pour un autre décor (une prison haute sécurité avec une directrice dépourvue de conscience), mais l'objectif est resté le même: fournir au public des kicks faciles. Le premier dialogue que l'on entend au bout de 10 minutes, c'est "Damn it", et le reste est du même niveau verbal. Ce qui compte, ce sont les bagnoles, la tension et la violence (plutôt sadique), et le film s'en sort vachement bien. Nous dirions même plus: 'Death Race' est ce qu'Anderson a fait de mieux depuis son inégalé 'Event Horizon'. Avec Jason Statham, il s'est en plus dégotté un acteur à la mesure de son film: têtu, huper macho et avare de ses mots. Tout cela mis ensemble donne un pulp professionnel et sans prétention dont Corman (à nouveau producteur par ailleurs) peut être fier. Et, vu le budget aux nombreux zéros avec lequel Anderson a pu jongler, un peu jaloux aussi.