Pour le premier Magic Mike, Steven Soderbergh rendait honneur au ton semi comique d’un Stay Hungry de Bob Rafelson, ce qui donna lieu à un film léger, original, frais et jamais sentimental. Mais autant dire qu’au-delà de ça, il n’y avait pas grand-chose à ajouter à propos de la vie de ce groupe de strip-teaseurs, ces male entertainers, comme ils s’appellent dans le film.
Evidemment, la suite, qui a seulement été tournée parce que le premier avait rapporté des tas de thunes, s’en ressent. On peut dire que l’équipe derrière Magic Mike XXL est passée maître dans l’art de la broderie. Histoire de quand même apporter une sorte de structure à l’ensemble, place à la formule road-movie, mais la seule chose qui compte vraiment, ce sont les scènes dansées, supposées faire exploser les hormones de ces dames. Alors oui, Soderbergh est producteur exécutif, et à la réalisation, on retrouve Gregory Jacobs, l’assistant de Soderbergh depuis des années, ce qui signifie que le ton du premier film est respecté. Du coup, Magic Mike XXL n’est pas devenu la catastrophe qu’il aurait pu être. Mais cette fois, on atteint des sommets de légèreté. Quant au public, il se restreint : pour la plupart des hommes, les scènes dansées seront aussi stimulantes qu’un spectacle d’ours jongleurs.
On ne comprend absolument pas pourquoi ça rend les filles dingues. Parce que bon, c’est vrai, ça demande un certain talent de danser comme ça, mais au bout de quelques minutes, on finit quand même par se tourner les pouces.