Mettons d'entrée de jeu les choses au point: en tant que film d'action, The Gunman est une réussite. Ce n'est pas vraiment une surprise. De tous les réalisateurs qui se nichent dans l'écurie Besson, Pierre Morel est l'un des plus talentueux, comme il nous l'a déjà prouvé avec Taken et même From Paris with Love, des films dont les scènes d'action sont présentées avec une clarté remarquable.
Et dans The Gunman, il nous montre à nouveau qu'il sait très clairement ce qu'il faut pour qu'une scène de ce genre ait de l'impact. A chaque fois que le film enclenche la vitesse supérieure, on a droit à un coup d'énergie.
Disons qu'on regrettera seulement que The Gunman ait systématiquement tellement besoin de ces injections d'adrénaline. Car à franchement parler, en dehors de ces uppercuts, il n'y a pas grand-chose pour tenir le spectateur éveillé. Lorsque Sean Penn tombe le t-shirt pour la première fois - et c'est loin d'être la dernière - et nous fait découvrir un corps impeccablement entraîné, on salue. Ajoutez à cela un petit plus signé Ray Winstone et... vous aurez fait le tour de ce que le film a à offrir.
Pour le reste, The Gunman est un thriller inintéressant et plat qui fait semblant de dénoncer une injustice cuisante, mais passe en réalité nettement plus de temps à s'admirer dans le miroir.