L'histoire écrite à la base par un certain Steven Spielberg, et réalisée part Tobe Hooper, n'a pas tellement changé.
Poltergeist - produit par Sam Raimi - nous narre toujours les mésaventures d'une famille emménageant dans une cité banlieusarde typiquement américaine, se faisant assez rapidement ennuyer par une entité maléfique pas sympa pour un cent d'euro.
Quelques petits changements auraient pu constituer des pistes de travail intéressantes, dont l'impact de la crise économique sur une famille de l'ex classe moyenne de plus en plus démunie (souvenez du Dark Waters d'Hideo Nakata). Une situation provoquant amertume et cynisme chez le paternel (Sam Rockwell) de la smala hantée. Passé ces éléments nullement exploités, quelques "cadrages / décadrages" inspirés par le Hauting de Robert Wise, et un design sonore assez intéressant au début du long-métrage, seul l'ennui frappe, de plus en plus, au gré des minutes qui s'écoulent. D'autant que le réalisateur Gil Kenan gère sa temporalité n'importe comment.
Le récit devient du coup une sorte d’ellipse narrative continue, provoquant rapidement un syndrome anti-empathique et anti-immersif.