Cannes c'est la classe, le strass pour les stars, le stress pour les quidams en quête de moments forts.... Soit une lutte perpétuelle entre la célébrité et l'anonymat.
Ce mouvement entre "étoiles" et "satellites" se veut réglé comme une horloge, par des organisateurs attentifs, et leurs troupes de garde-chiourmes. Mais au milieu des blockbusters et des pépites auteurisantes, n'abordons pas ici les "offs", se glissent parfois des "grains de sables" (tels que ceux signés par Menahem Golan et Yoram Globus à l'époque de gloire de la Cannon).
Sauf qu'en cette édition 2015, le sable arrive par murs entiers, par tempêtes démesurées, envahissant le moindre espace d'une mécanique bien huilée... En effet, le quatrième Mad Max (Fury Road) suscite une attention énorme, diffusé ce jeudi 14 juin (date de sortie mondiale), et se voit dores et déjà qualifié de premier grand événement du Festival.
Et pourtant, revenu à ses premières amours, George Miller plonge à corps perdu, et avec une indéniable sincérité dans le cinéma de genre, proposant un spectacle inédit, fou, violent, pied au plancher, au discours amoral et pourtant tellement rafraîchissant par son approche "féministe". Mais nous n'en dirons pas plus à ce propos.