Allez, petite question: comment se comporte une personne lorsque son meilleur ami/sa meilleure amie, s’est suicidé(e)? En sachant que juste avant, il/elle vous a encore assuré que tout allait bien. Cela ne m’est heureusement jamais arrivé, mais je pense que je me sentirais assez mal durant plusieurs semaines.
Eh bien, sachez que les personnages de Ouija n’ont, eux, pas le moindre problème face à une situation similaire. Leur amie est à peine froide qu’ils reprennent leur train train, comme si de rien n’était. Une attitude qui se poursuit durant tout le film, même lorsque les morts s’accumulent et que des phénomènes paranormaux se déclarent.
Donc, n’allez pas imaginer que Ouija ait quoi que ce soit à voir avec la vraie vie. Ce qui permet de classer le film dans le bac des ratages: pour qu’un film d’horreur fonctionne, il faut qu’il parvienne à faire croire aux événements étranges qui s’y déroulent, ce qui demande avant toute chose des personnages crédibles.
Ici, nous devons nous contenter de personnages sans substance, des esprits ridicules et un seul malheureux sursaut dans l’histoire qui mérite d’être catalogué comme tel. Apparemment, le réalisateur, Stiles White, est tout à fait conscient de ces lacunes, car il tente de dissimuler ce vide à coups d’effets faciles destinés à faire peur. Peine perdue.