Le Septième fils ne manque ni d’êtres volants ni d’envolées lyriques. “Tout ce dont tu auras un jour besoin se trouve en toi,” confie sa mère au jeune héros alors qu’il part à l’aventure avec son nouveau mentor. “N’aie pas peur de voir.” Ce même mentor ajoute que “les ténèbres s’installent en toi si tu t’en approches trop.”
Le genre de sagesses ronflantes qui se retrouvent par définition dans les films de fantasy. Ce ne sont pas les nombreux fans de Game of Thrones ou de Lord of the Rings qui nous contrediront.
Il ne fait aucun doute que l’équipe du Septième fils possédait une belle liste d’ingrédients fantasy lorsqu’elle s’est lancée dans l’aventure. Monstres et mages, sorcières et héros, malédictions et prédictions, cyclones et affrontements armés, le réalisateur russe Sergei Bodrov avait une fantastique aventure en tête. Mais le pas entre l’envie et la réalisation est plus grand que l’on peut le croire, et il se plante complètement à plusieurs reprises.
Ce qui marque peut-être le plus dans ce film, c’est l’interprétation de Jeff Bridges en mage mentor. Il a l’air d’être sérieux, mais son étrange élocution fait qu’on ne peut s’empêcher de se demander s’il n’est pas simplement en train de s’en payer une bonne tranche.