Une histoire de fantômes qui se situe durant la Seconde guerre mondiale peut, par définition, compter sur de solides avantages. Si la production peut se permettre certaines dépenses – comme c’est le cas ici – il n’est pas difficile de créer une ambiance lugubre, à l’ancienne.
Vu qu’aucun des personnages ne dispose de technologie moderne, ils sont tous nettement plus isolés. Et la guerre peut apporter une certaine profondeur à l’histoire.
Attention, nous ne voulons pas dire que The Woman in Black: Angel of Death soit passé à côté de ces possibilités. Que du contraire : les paysages brumeux et la maison décrépie où l’action se développe marquent le spectateur… de prime abord. Le script tente de se donner des allures autres que celles du énième spectacle d’horreur et il rayonne de l’actrice principale, Phoebe Fox, une élégance britannique classique.
Le problème est qu’elle est la seule à sortir du lot et ses efforts ne sont pas suffisants pour transfigurer ce drame essoufflé. The Woman in Black: Angel of Death s’avère au final n’être qu’un film tiède, essentiellement parce que le réalisateur Tom Harper ne parvient à aucun moment à faire peur à son public.