“Au départ, il y a des convictions irréalistes. Elles se transforment alors en croyance fanatique, suivie d’une révolte puis une révolution.” Moïse enfonce le clou lors d’une discussion avec l’un des anciens juifs. Il ne se rend simplement pas compte de la mesure dans laquelle lui-même se verra pris par cette machine.
Si Exodus: Gods and Kings marche, c’est en premier lieu parce que le réalisateur, Ridley Scott — évidemment aidé de son acteur principal, Christian Bale — parvient à en faire une histoire personnelle. Et c’était loin d’être évident, vu l’ampleur du spectacle qu’il a choisi de montrer à l’écran, et évidemment l’origine biblique de l’histoire. Plus encore, ça marche même mieux que dans ce que Darren Aronofsky avait fait il y a peu avec Noah.
Scott met un point d’honneur à trouver une explication logique à chaque événement soi-disant miraculeux, des dix plaies à la traversée de la Mer Rouge, en passant par les discussions entre Moïse et Dieu le Père. Du coup, on peut choisir de voir Moïse comme un élu de Dieu, ou un homme droit au caractère torturé.