Après chaque question-réponse, le réalisateur replonge dans la montée de Walesa en tant que dirigeant syndical populaire, son opposition pacifique face au régime de son pays, soutenu par les Russes, sa victoire face au régime et la remise du prix Nobel de la paix à l’épouse de Walesa.
Si on peut en croire Wajda, et je suppose que nous pouvons nous le permettre, Walesa fut un véritable héros de la classe ouvrière. Car malgré sa théâtralité, son humanité et sa banalité - Wajda montre combien cela faisait de Walesa une énigme – on est profondément impressionné par l’énormité de son courage et de sa vision dans son affrontement patient de la police, de l’autorité fantoche polonaise et des Soviétiques. Wajda n’hésite d’ailleurs pas à donner dans le métafilm, en incluant dans sa narration un extrait de L’homme de fer, des images d’archives et finalement une image du vrai Walesa. On regrettera seulement que ce troisième volet de la trilogie de Gdansk (dont L’homme de marbre et L’homme de fer forment les deux premiers volets) s’arrête de manière abrupte.
Il aurait quand même dû être possible de trouver un climax plus fort dans la vie de Walesa.