Biographie
Né à Paris d'une mère française, Jacqueline, originaire de Normandie, et d'un père kabyle[1], Djilali, venu d'Algérie avant l'indépendance et devenu peintre en bâtiment, Saïd Naceri est élevé avec ses six frères et soeurs dans un logement modeste, rue Saint-Martin. Il déménage avec sa famille dans la Zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Fontenay-sous-Bois.
Il quitte l'école à l'âge de 16 ans et il occupe une succession de petits boulots au cours des années qui suivent. Dans la jeune vingtaine, Naceri se coupe au visage, conséquence "d'une rencontre frontale avec le pare-brise d'une Renault 5 turbo, un soir de bringue"[2]. Il arbore toujours cette petite cicatrice, qui l'a marqué de l'arcade à la pommette.
Pendant plusieurs années, il tente de percer le monde de la scène, mais ses efforts ne sont récompensés que par des rôles de figuration. C'est à cette période qu'il décide de changer son prénom de Saïd à Samy[3].
Thomas Gilou lui donne sa première vraie chance en lui confiant le rôle de Nordine dans le film Raï. Naceri impressionne la critique et récolte deux prix d'interprétation, au Festival international du film de Locarno et au Festival du film de Paris.
La carrière de Naceri prendra une impulsion insoupçonnée après une rencontre avec le réalisateur et producteur Luc Besson. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés lors du tournage de Léon (1994), dans lequel le jeune acteur tenait le rôle d'un policier cagoulé dans la dernière scène du film. Leurs chemins se croiseront de nouveau quelques années plus tard.
"Ne me déçois pas"[3], lance Besson à l'acteur, en lui confiant le rôle de Daniel Morales, un jeune chauffeur de taxi de Marseille qui se passionne pour les voitures puissantes et la vitesse folle. Malgré les critiques plutôt tièdes, Taxi 1 (1998) atteint des sommets au box-office avec 8 millions d'entrées. Le succès du premier épisode pousse le producteur à récidiver : Taxi 2 (2000), Taxi 3 (2003), et Taxi 4 (2007) présentent le sympathique chauffeur de taxi qui se met, un peu malgré lui, au service des autorités.
En 2006, il a reçu, avec ses partenaires Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan, le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes[4] pour Indigènes.
En 2008, il apparaît dans le clip du rappeur Tunisano, Je porte plainte.