Scream saison 2: La peur et l'argent de la peur. - Dossier Cinema

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Cette tendance à la peur ne manque pas non plus du côté des petits écrans, avec plus ou moins de réussite: pour un génial Ash vs Evil Dead, un Supernatural (qui s'égare doucement), il faut se farcir les horribles American Horror Story, Une nuit en enfer (enfermez Robert Rodriguez!), ou encore Scream, pour ne citer qu'eux.

A noter que ces deux derniers sont des adaptations de films géniaux à la base, mais usés jusqu'à la corde à force de suites fauchées et sans idées. Visiblement, l'étape ultime du recyclage c'est la téloche!

Le cas Scream reste cependant assez intéressant… car malgré une première saison en dents de scie (enfoncée jusqu'à l'os), le public suit docilement les nouveaux épisodes diffusés depuis le 30 mai,  ainsi que les trailers-spoilers généreusement déversés sur la toile, plaçant Scream dans le bastion des usagers de cette stratégie figurant désormais en lettres d'or dans tout manuel de marketing.

 

Une situation dont l'ironie ne manque pas de sel… La franchise cinématographique Scream est née de la volonté de feu le réalisateur Wes Craven de se moquer et de détourner les codes du cinéma d'horreur, lui qui s'était fait déposséder de son génial Freddy Krueger (Les griffes de la nuit), avant un ultime et génialissime denier volet (Freddy sort de la nuit), sorti en 1994. Un dernier Freddy où Craven se jouait déjà du spectateur, de la réalité, des paramètres du cinéma de genre. Et il réussit avec brio cet étrange mélange de cri d'amour et de coup de gueule.

 

Deux ans plus tard, en 1996 donc, il se lance dans l'aventure Scream, autre clin d'œil à ses fans, sous forme de jeu de piste bourré de faux-semblants. Wes Craven redéfinit ainsi les genre du slasher (tueur à l'arme blanche) / whodunit (littéralement: qui l'a fait?).

 

Et voilà donc que l'année passée, MTV nous a assené une série télévisée inspirée par l'œuvre de Craven. Et quelle déception: pas de rythme, bimbos et fils à papa au charisme de frites molles s'y font gentiment décimer. L'antithèse complète du travail de Wes Craven, exit la finesse et les idées, bonjour les stéréotypes.

La deuxième saison n'est pas plus passionnante… Les seuls à en retirer un quelconque avantage, ce sont Emma - de retour à Lakewood - et ses amis, qui ne vont plus devoir se soucier de leur poids: le tueur au masque est là pour les forcer à l'entrainement. 

 

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