Début des années 1970, New-York. Une poigné d'hurluberlus court, parfois de nuit, parfois cachés, parfois sous le regard médusé des badauds…
Quarante ans plus tard, jogging, footing, marathons, la marche nordique et autres plaisirs pédestres constituent une religion de masse, universelle, pratiquée par femmes et hommes, jeunes et vieux, petits et grands, toutes classes sociales confondues. Et pourtant, ces sports n'ont pas toujours été bien perçus, bien accueillis, et surtout connurent les exactions des "mafias" sportives, ces fameuses ligues professionnelles.
Pierre Morath nous dépeint à travers Free to Run un tableau sociétal incroyablement riche. Partant de la course à pied, il aborde la bataille pour l'égalité des sexes, des Etats-Unis à l'Europe, un tableau du New-York dévasté des 70's, et la relance née avec son célèbre marathon, des portraits de passionnés, de toutes nationalités, la lutte des classes, le combat contre le "profitariat" sportif, etc. Lucide et cynique, cette ode libertaire passe des premiers moments d'euphorie, à l'inévitable décadence mercantile.