Les gamers reconnaîtront le style: on voit tout à travers les yeux d’un seul personnage, y compris ses mains. Des mains qui tiennent un flingue, lancent une grenade où sèment le chaos et la destruction d’une autre manière.
Un principe que l’on retrouve dans Hardcore Henry, la seule différence étant qu’en tant que spectateur on ne peut que regarder ce que fait le personnage principal, Henry.
Ce pourrait ne pas être un problème si le réalisateur russe Ilya Naishuller — qui avait déjà testé le principe dans les clips vidéo de son groupe de rock Biting Elbows — avait la moindre idée de comment garder son public en haleine une heure et demie durant. La seule chose qu’il parvient à faire, c’est en remettre une couche: plus de sang, plus d’explosions, plus d’opposants anonymes qu’on élimine sans arrière-pensée, plus de seins nus, plus de bêtes blagues.
La meilleure idée de Naishuller, ça a été d’enrôler Sharlto Copley (District 9) pour le rôle du pote déjanté d’Henry, Jimmy. Et l’acteur sud-africain constitue l’une des rares âmes à doter ce vaste foutoir d’une étincelle de génie.