Sur une île aux contours escarpés, envahie par un violent ressac, sorte de garde-chiourme naturel, vit une étrange communauté: des "mamans" et leurs petits garçons, "malades", encadrées par des infirmières prodiguant des soins peu orthodoxes.
Dans ce cadre minimal, hostile, le petit Nicolas commence - après avoir découvert un cadavre d'enfant coincé par les algues et le corail - à se poser beaucoup de questions à propos du mode d'existence que ses amis et lui doivent endurer.
Ne cherchons pas l'eceuil de l'euphémise facile... Evolution plaira aux amateurs de cinéma abrupt, difficile, le type de long-métrage oscillant entre une esthétique magnifique et une austérité déconcertante. Difficile d'accès, abscons, ce film très personnel (jetez un oeil sur les interviews de Hadzihalilovic) constitue une chimère, une hybridation curieuse entre le film de genre hyper intello à la sauce 1970's, le propos mono-obsessionnel et organique à la David Cronenberg, ou encore le ¿Quién puede matar a un niño? de Narciso Ibáñez Serrador... en parfois plus radical.