Un Anglais, Alfie, accompagne ses envahissants parents. Annie, une brave dame belge de 73 ans, tente de retrouver son amant rencontré sur internet. Un conducteur de train pour touristes, Pere, recolle tant bien que mal les morceaux avec sa jeune fille… autant de zones d'ombres que le soleil de Majorque – dardant pourtant de son mieux - ne parvient à effacer.
Il faut dire que ce trio aux émotions houleuses ne cesse de passer de trahisons en mensonges, de manipulations en actions tragiquement naïves, car soyons réalistes: un mauvais choix, même sincère, sera toujours un mauvais choix! Reste à savoir quand cesser de se fourvoyer malgré le poids de la solitude.
Valéry Rosier nous propose avec ce premier long-métrage un récit assez classique d'errance - tournant autour de l'abandon de soi afin de fuir la solitude - minimaliste, volontairement lent, à la photographie léchée, aux cadres fouillés. Mais ne vous y trompez pas, ces atours servent à merveille l'aspect sans fioritures de ces trois récits entremêlés avec simplicité. Ici point de révélation cinématographique majeure, mais un long-métrage en équilibre agréablement instable. Enfin si vous supportez de marcher à petits pas lents, une attitude de mise lors de fortes chaleurs.