On sait depuis Linkeroever et Dirty Mind que Pieter Van Hees est l'un des grands talents du cinéma flamand. Ce réalisateur de 44 ans comprend l'art de combiner un contenu ambitieux à une histoire prenante, et c'est loin d'être donné à tout le monde.
Dans Waste Land, il persiste dans cette approche, ce qui veut dire que le spectateur reste sur le qui-vive.
N’espérez pas pouvoir quitter la salle subrepticement le cœur léger pour aller vous acheter le paquet de bonbons oublié : vous ne décollerez pas de l’écran. Heureusement, et pas seulement parce qu’une salle de cinéma n’est absolument pas le lieu pour manger des bonbons. Van Hees prend son public au sérieux, et ça lui va. Il construit son histoire avec systématisme et fait doucement mais sûrement monter la pression.
D’autant plus qu’il peut compter sur un casting impeccable, avec une attention toute particulière pour l’acteur principal, Jérémie Renier — connu pour ses collaborations avec les frères Dardenne et son rôle dans la bio de Claude François — et pour Natali Broods dans le rôle de son épouse, une femme qui voit son mari s’éloigner pour des raisons qu’elle ne peut comprendre.