Jimmy's Hall : le foyer de la révolte - Chronique Cinema

   - 

Jimmy’s Hall sera peut-être le dernier film de Ken Loach. Si cela devait se confirmer dans les faits, l’histoire de ce militant communiste qui, après 10 ans d’exil, tente de réinstaller un foyer où la population peut se retrouver pour danser, étudier et discuter constituerait sinon la quintessence (ce ne n’est pas son meilleur film) du moins la parfaite synthèse d’une oeuvre éminemment personnelle et engagée.

A travers la description des tensions avec l’Eglise et les autorités irlandaises que provoque l'ouverture de ce foyer de jeunesse, Loach signe une nouvelle fois un film militant où vibre avec ferveur sa fibre radicalement de gauche. Certes, ses personnages sont construits comme des icônes, parfois étroites ou idéalisées, de la classe qu’ils incarnent et flirtent avec le cliché : les propriétaires sont forcément des salauds, les prêtres, des réactionnaires prêts à tout pour garder la mainmise de l’Eglise sur les âmes et Jimmy, une version rouge flamboyant du Christ. Mais Loach met une telle sincérité dans son discours (parfois littéral) et sa révolte face aux injustices sociales qu’il finit, à travers deux scènes où il touche à la grâce,  par emporter le spectateur avec lui dans son utopie humaniste. En ces temps de cynisme généralisé, l’indignation de Loach risque de manquer au cinéma.

 

 Avis

 Toute l'actualité cinema

Jimmy's Hall

Jimmy's Hall

Drame  De : Ken Loach Avec : Barry Ward, Simone Kirby, Andrew Scott 1932. Après un exil de 10 ans aux Etats-Unis, Jimmy Gralton rentre au pays pour aider sa mère à s'occuper de la ferme familiale. L'Irlande qu'il retrouve, une dizaine d'années après la guerre civile, s'est dotée d'un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis... Suite aux sollicitations... Lire la suite...

Newsletter
Inscrivez-vous à notre newsletter: