George Clooney étincelle à l’écran. Il suffit de voir ses prestations dans des films comme Ocean's Eleven, Michael Clayton et Gravity. Derrière la caméra, par contre, il y a parfois des ratés.
Son premier film, Confessions of a Dangerous Mind, baignait dans un anarchisme sain. Son successeur, Good Night, and Good Luck a été accueilli avec énormément d’enthousiasme, à raison. Mais avec Leatherheads il s’est complètement planté, et The Ides of March aurait lui aussi mérité une réalisation plus stricte.
Avec ce film basé sur un épisode de la fin de la seconde guerre mondiale, il déçoit à nouveau. Et ce malgré un casting à baver – aux côtés de Clooney, on voit parader à l’écran les fabuleux Cate Blanchett, Matt Damon, John Goodman et Bill Murray – et une histoire potentiellement fantastique – quelques historiens de l’art rejoignent les alliés afin de sauver les chefs-d’œuvre volés par les troupes d’Hitler.
Malheureusement, les erreurs sont légion. La structure épisodique – une insupportable voix off – a tout simplement pour effet qu’à aucun moment, on ne ressent pas la moindre empathie pour les personnages. Et la mise-en-scène mièvre donne l’impression que les acteurs n’ont pas vraiment fait de leur mieux, notamment Matt Damon qui est par moments franchement lamentable.