Diverses questions vous passent en tête lorsque le générique de fin de Jack Ryan: Shadow Recruit se déroule sur l'écran, mais la plus prenante reste malgré tout: mais qui a bien pu avoir l'idée étrange de confier cette réalisation à Kenneth Branagh?
Je ne nierai pas que le bonhomme a déjà tourné des films honorables, mais ils se situent généralement plus dans la sphère shakespearienne que dans les blockbusters. Et ne me parlez pas de Thor, vous ne feriez qu'ajouter de l'eau à mon moulin.
Jack Ryan: Shadow Recruit est une tentative de redonner au héros de la CIA des romans de Tom Clancy une nouvelle carrière au cinéma. En soi, le concept n'est pas problématique, lorsqu'on voit combien les agents secrets, services de renseignements et autres fonctions gouvernementales nébuleuses sont à nouveau à la une.
Mais la pâte a beau sembler maléable à souhait, ce qui sort du four de Branagh ne ressemble pas à grand-chose. Ce qui est étonnant, c'est qu'en tant qu'acteur, ils sait montrer l'exemple: dans le rôle du grand méchant Russe, il émane de lui une aura menaçante avec une économie de mouvements, mais en tant que réalisateur, il balance sa caméra dans tous les sens et sans raison, comme s'il souffrait d'un problème d'équilibre.