Serait-il possible que Aaron Eckhart ait été induit en erreur par The Dark Knight? A-t-il imaginé, suite au succès phénoménal du deuxième Batman (dans lequel il jouait Two-Face) qu'il existait pour lui un futur en tant qu'acteur de films d'action et de leader?
On ne niera pas qu'il en possède la carrure physique, menton coupé à la serpe et cage thoracique bien large à l'appui. Mais reconnaissons-le, ses tentatives de décoller via un film d'action ne donnent pas grand-chose pour le moment. Battle: Los Angeles n'était pas vraiment un flop, mais on ne peut pas en dire quoi que ce soit d'autre de mieux. Olympus Has Fallen s'est aussi bien défendu, mais c'était plutôt grâce à la prestation de Gerard Butler et The Expatriate (tourné chez nous) est un ratage.
Et on peut douter du fait que I, Frankenstein parvienne à changer quoi que ce soit à tout ça. Lorsqu'à un moment Eckhart arrache sa chemise, on peut constater de visu qu'à 45 ans, il est encore en pleine forme et en parfaite santé, mais on ne peut malheureusement pas en dire autant du film lui-même.
Ce machin mâtiné de fantasy souffre d'un manque chronique d'humour ce qui ne fait que souligner son manque encore plus douloureux d'originalité.