Si vous vous attendiez à une nouvelle dose de violence subversive dans la suite de ce comic - dans lequel un faux super-héros affronte un faux grand méchant, le Motherfucker - vous en serez pour vos frais.
Imaginez: une gamine pré-pubère entre dans une pièce, jure comme un charretier, fait apparaître un arsenal d'armes et élimine un petit groupe de dealers. Dans les mains d'un réalisateur de moindre facture, cela donnerait du cinéma d'exploitation de la pire sorte. Dans les mains du réalisateur de 'Layer Cake' et 'X-Men: First Class', Matthew Vaughn cela a donné l'un des moments les plus inoubliables de l'histoire cinématographique récente. Un travail de caméra de qualité, un mix bien équilibré d'humour et de violence et une interprétation parfaite des dialogues diaboliques de la scénariste Jane Goodman par Chloë Mortez. Si vous vous attendiez à une nouvelle dose de violence subversive dans cette suite - où le faux super-héros du titre se lance dans l'affrontement du Motherfucker, en compagnie d'autres 'vigilantes' sortis d'on ne sait où - en sera pour ses frais. Le réalisateur et scénariste Jeff Wadlow ('Never Back Down') opte pour une photographie à vomir, des blagues à trois balles et des scènes de combat qui glorifient la violence plutôt que de la critiquer. Le meilleur exemple: la scène dans laquelle la compagne de classe de Mortez, Hit-Girl attaque ses copains de classe au 'sick stick' et les fait vomir et déféquer. Le plus gros regret: l'interprétation presque convaincante de Jim Carrey dans le rôle du Colonel Stars and Stripes, un ex-gangster qui a eu une révélation.
