Le réalisateur David MacKenzie nous revient après son excellent et très puissant Les poings contre les murs, dont l'action se situait dans le milieu carcéral.
Avec Hell or High Water, il dresse un tableau que ne renieraient pas les frères Coen de l'Americana rude, violente, aride. Cette vision à taille humaine, mais à la dévastation gravée à même la pierre et les âmes se voit illustrée – principalement – par Nick Cave et son complice Warren Ellis. Un duo produisant des bandes-son bluffantes, intenses, à même d'illustrer des films tels que The Proposition, The Assassination of Jesse James… ou The Road. N'hésitez pas à vous procurer l'excellente compilation White Lunar qui présente ces ambiances parfois proche d'un éloquent minimalisme.
Mais pour en revenir à Hell or High Water, Nous retrouvons immédiatement la sensibilité très particulière de Cave et Ellis, reposante souvent leur très bel usage du bourdon, enrichi de cordes et de piano. Intéressant donc, et se déguste hors du contexte filmique, tant ces compositions génèrent des images. Au milieu de ce travail d'orfèvres, se glissent des morceaux de country et de folk signés par des musiciens tels que Townes Van Zandt, Ray Wylle Hubbard…