Lorsque les parents d'Hana meurent, le père de Lila la recueille en sa demeure. Depuis ce jour tragique, les jeunes filles vivent comme des sœurs, dans un village reculé des montagnes albanaises.
En ce lieu hors du temps, sévit un patriarcat sans limites, mettant à mal la condition féminine. Un jour, Lila décide de fuir en Italie avec l'homme qu'elle aime, refusant un mariage arrangé. Hana se sacrifie, reste au village, et décide de devenir un "homme", Mark. Pour ce faire, elle doit masquer son corps de femme, rejeter toute sexualité (le serment de virginité), et vivre comme un homme...
Si le récit de Vierge sous serment, a de quoi faire grincer des dents du début à – quasi – la fin du film, la réalisatrice Laura Bispuri réussit pourtant à ne jamais basculer dans le jeu du pathos facile. Jouant sur un très beau montage mettant en parallèle présent et passé, sur le non-dit et de justes ellipses, sur des effets musicaux aussi beaux que rares, sur un jeu d'actrices et d'acteurs sans défaut,
Laura Bispuri parvient à nous emmener dans les recoins les plus sombres de l'âme avec toujours une dose de luminosité et d'espoir.