Faut-il avoir vu le premier Sinister avant d’attaquer sa suite? Voilà une question bien gênante. D’un côté, cela ne peut pas faire de tort, vu que cela vous permet de comprendre la mythologie de l’histoire.
Sinister 2 part d’ailleurs du principe que c’est le cas. De plus, cela vous permet de comprendre en quoi cette suite est justement intéressante. En retournant les choses et en présentant l’histoire à travers le yeux d’un enfant, le film évite la redite pure et simple.
Le revers de la médaille est évidemment que l’original, Sinister, était nettement meilleur que sa suite, et cela frappe d’autant plus quand on commence à jouer aux comparaisons. Pour résumer les choses simplement, le réalisateur Ciarán Foy sait comment rendre une ambiance tendue, mais il ne possède pas les talents de son prédécesseur Scott Derrickson.
Mais contre toute attente, ce n’est pas si grave qu’il y paraît, en grande partie du fait que Sinister 2 parvient à contrer la plupart de ses points faibles — certains personnages sont vraiment très superficiels — grâce à une trouvaille très réussie. Et les séquences snuff fonctionnent toujours très bien. La preuve qu’une suite ne doit pas forcément provoquer notre fuite.
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